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| Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 | |
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Quel est votre texte préféré ? | Participation n°1 | | 0% | [ 0 ] | Participation n°2 | | 33% | [ 4 ] | Participation n°3 | | 8% | [ 1 ] | Participation n°4 | | 0% | [ 0 ] | Participation n°5 | | 0% | [ 0 ] | Participation n°6 | | 33% | [ 4 ] | Participation n°7 | | 0% | [ 0 ] | Participation n°8 | | 0% | [ 0 ] | Participation n°9 | | 8% | [ 1 ] | Participation n°10 | | 0% | [ 0 ] | Participation n°11 | | 8% | [ 1 ] | Participation n°12 | | 8% | [ 1 ] | Participation n°13 | | 0% | [ 0 ] |
| Total des votes : 12 | | Sondage clos |
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| Invité
Informations et autre bazar |
| Sujet: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Lun 4 Aoû 2014 - 10:03 | |
| Concours n°5 Souvenir
Bonjour bonjour, mes petits Doudous. ♥ *bave sur tout le monde* Les inscriptions au Concours d'Ecriture n°5 sont closes. Il est désormais temps de voter pour votre participation préférée ! Le thème de ce concours était « Souvenir ». Ce thème semble vous avoir plu (ou alors j'ai un don pour le harcèlement) puisque nous avons aujourd'hui 12 13 participations. ♥ Je suis vraiment très fière de vous. *re-bave sur tout le monde* J'espère que nos participants ont pris plaisir à écrire, et j'espère aussi que vous prendrez plaisir à les lire. ♥ Et donc. Voici les textes ! - Participation n°1 :
On part en vacances avec mes parents à la plage. On arrive sur le sable chaud,je me souviens quand j’étais petite je mangeais le sable stupide mais bon. On alla manger chez notre restaurateur préféré souvenir inoubliable, j'étais trop contente de le retrouver. Mes parents me disaient quand j’étais petite de manger comme il faut c'était marrant à voir. Je me souviens aussi qu’on était allé dormir dans un hôtel V étoiles, le lendemain on est allé à la pêche et après se baigner,j'ai revu mes amis d'enfance j’étais méga contente,on est allé s'amuser j’étais fatiguée à la fin. C'était compliqué de se réveiller le matin,le serveur nous a réveillés j'étais pas bien et j'étais énervée car il nous a réveillés. Je me souviens aussi je crois qu’on ma acheté un chien et je l’ai appelé Snoopy. Il est vieux maintenant il doit avoir 80 ans ou plus. Je me souviens qu'il a failli mourir mais il est toujours vivant j'ai eu peur et j'ai pleuré. Le pire c'est que quand je suis triste je lui parle et ça va mieux bref revenons à mes vacances. Je suis allée dans un club de chant,moi et mes amis avons fait un spectacle de chant,moi et mes parents sommes rentrés chez nous j’étais triste de quitter tout ce bonheur pour aller a l'école. J’espère que l'année prochaine j'y retournerai.
- Participation n°2 :
Quand j’étais petite, j’étais la préférée de tout le monde. Du moins toute ma famille m’appréciait, j’étais cette petite dernière que tout le monde gâtait et adorait. Tout le monde me souhaitait mon anniversaire et m’offrait un cadeau, comme à chaque noël. Puis il y a eu Laura. Laura est ma petite sœur. Quand j’ai appris que Maman allait avoir un autre bébé, j’étais vraiment contente et je m’imaginais déjà jouer avec elle, lui apprendre ce que je sais, lui prêter mes jouets et lui raconter des histoires une fois que j’allais bien lire comme une grande. J’avais 6 ans, j’étais une petite épanouie et pleine de vie, toujours le sourire… Puis tout à coup tout à changé. Bien évidemment, ils se sont tous occupés de Laura mais elle était petite, c’est normal… Parfois j’étais un peu jalouse parce que quand ma famille venait, ils se jetaient tous sur Laura pour lui faire des bisous, la prendre dans leurs bras… Et moi je restais derrière à attendre pour leur faire la bise. Des fois même, certains étaient tellement occupés à l’admirer qu’ils en oubliaient même de me dire bonjour et de me demander comment ça se passait à l’école. J’étais un peu transparente… Quand je disais à maman que ma tatie ou mon cousin ne m’avait pas vu, elle me disait d’aller les voir moi-même car ils étaient occupés avec ma petite sœur. Quand je demandais à mes parents de me raconter une histoire le soir comme ils le faisaient tout le temps, ils me disaient qu’ils étaient occupés avec… Laura… Ils me disaient tout le temps qu’ils étaient occupés avec elle. Ils lui achetaient des jouets, des habits, parlaient tout le temps d’elle. Quand je rentrais de l’école ils ne me demandaient plus comment ça s’était passé parce qu’ils étaient en train de jouer avec ma petite sœur. Au repas, toute l’attention était sur elle. En fait il n’y avait que mon papi qui me prêtait toujours autant d’attention alors j’étais vraiment contente d’aller le voir ! Je voulais tout le temps passer les vacances avec lui parce que de toute façon, petit à petit, mes parents faisaient comme si je n’étais pas là. Une fois je n’ai pas pu passer les vacances avec lui car quand j’ai demandé à papa il m’a dit « Tu ne veux pas passer tes vacances avec Laura plutôt ? » J’ai du rester à jouer toute seule et à m’ennuyer. Je ne voulais pas jouer avec mes parents et Laura parce qu’ils étaient tout le temps avec elle, ils la faisaient tout le temps rire A ELLE et jamais à moi. Mon papi est tombé malade, il ne me reconnaissait plus. Mais je voulais quand même aller le voir même si des fois il ne me parlait pas car il ne savait plus qui j’étais. Quand j’ai eu 12 ans, il est mort et c’était la pire année de ma vie. Mes parents ont oubliés mon anniversaire et pour noël je n’ai eu qu’une poupée qui n’était plus de mon âge alors que Laura avait pleins de jouets. Je ne leur ai pas dis que je n’aimais pas cette poupée et que j’étais trop grande pour y jouer, j’ai fais semblant d’être contente pour qu’ils m’aiment bien. En fait ce n’était pas non plus mon sourire qu’ils voulaient. Je leur en voulais tellement que je ne leur ai plus parlé pendant longtemps. Je m’enfermais dans ma chambre toute la journée et je ne faisais rien pendant que je les entendais rire. Je me suis mis à détester ma sœur. J’aurais voulu revenir en arrière et vivre ma vie sans elle. Au fond ce n’était pas de sa faute… Mais je ne faisais pas de différence entre elle et mes parents. En plus au collège, toutes mes amies s’étaient fâchées avec moi parce que je ne souriais jamais et que je ne parlais pas. Je crois qu’une fille leur a demandé de venir me taper parce qu’elles m’ont enfermées dans les toilettes et m’ont volées toutes mes affaires en me donnant des coups de pieds. A la sortie de l’école, je pleurais tellement que je n’ai pas vu la voiture arriver. Je ne sais pas si mes parents ont pleurés, j’espère qu’ils s’en veulent. Mais ils ont Laura et je ne les embêterais plus maintenant.
- Participation n°3:
Tu remplis ma mémoire petit à petit. Tu ajoutes chaque jour de nouvelles choses, parfois des choses tristes, parfois des choses drôles, parfois des choses sans intérêt. Cela me rend heureux. J'aime découvrir de nouvelles images, de nouveaux textes, de nouvelles vidéos, et être capable de m'en souvenir des années après.
Parfois, tu me montres des choses, mais je suis incapable de m'en souvenir, le jour suivant. Et cela me rend triste. Mais, je suppose que, si tu ne l'ajoutes pas à ma mémoire, c'est que tu ne le jugeais pas digne d'intérêt, hein ? J'espère. Mais j'aimerais bien être capable d'en juger par moi-même, de temps en temps. Mais je ne peux pas, alors tant pis.
Et puis, d'autres fois, tu effaces carrément des évènements de ma mémoire. Ça, je n'aime pas. Je n'aime vraiment pas. Il y avait des choses qui me plaisaient énormément, dans ce que tu avais ajouté, tu sais. Des choses que j'aimais bien revoir, quand tu n'étais pas là. Et toi, tu les effaces impunément. Je n'aime pas ça, vraiment. Tu dis que, si tu ne le faisais pas, il n'y aurait plus de place dans ma mémoire, à force. Alors, tu ne pourras plus ajouter de nouvelles informations. Mais tout de même... Parfois, j'aimerais pouvoir relire ce texte que tu avais ajouté en 2003. Il était si beau. Mais tu l'as fait disparaître. Cette merveilleuse musique aussi, tu l'as à jamais faite disparaître.
Un jour, tu as dû effacer une énorme quantité de mes souvenirs. Tu disais qu'ils étaient néfastes pour moi, que si tu ne faisais rien, j'aurais besoin que l'on m'ouvre, et j'aurais pu perdre encore plus. Cela avait laissé un grand vide en moi. Toutes ces informations perdues à jamais. J'étais affreusement triste, ce jour-là.
Vint un jour où tu voulus tout détruire. Tu as tenté d'effacer tous mes souvenirs, sans exception. C'était cela, ou la mort, disais-tu. Je le sentais, que j'étais en danger. Mon visage se tordait, affichait d'étranges expressions. J'avais de plus en plus de mal à me réveiller, jour après jour. Alors je me doutais bien que tu disais la vérité. Mais j'en avais assez de perdre tous mes souvenirs.
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- Participation n°4 :
La chaleur de l'été me fatigue sans cesse. Vent, soleil et pluie s'amusent dans le ciel, et Lorsque la brise marine heurte mon esprit, Des souvenirs s'envolent, silencieux. Encore.
Encore ce visage, douce vision Qui pourtant me tourmente et embrase mon coeur, Transformant cette image en misérables cendres... Un vague souvenir, une douleur. J'y pense.
J'y pense à chaque instant et me souviens toujours De ton tendre regard, de ton petit sourire Amoureux. Je haïssais ton amour pour moi. Sais-tu ? La Vie au loin t'a emporté. Je souffre.
Je souffre chaque jour, me rappelant de toi Et de ce vilain « moi » qui désirait ta mort... Mon voeu est exaucé, mon âme est condamnée : Je t'ai vu, rêvant dans les bras de l'océan.
- Participation n°5 :
Tout se mélange en lui. Ses sentiments ne sont plus qu'une tempête furieuse de ne pas être entendue. Il ne sait même plus où sa personne se trouve dans cet amas. Et quand il essaie de se libérer de toutes ses chaînes, il les sent se resserrer autour de ses poignets. Jamais il ne pourra s'échapper de cette cage renforcée sans cesse par des images qu'il garde en mémoire. Tout cela se retourne souvent contre lui-même, il murmure que tout est de sa faute et se laisse emporter par le tourbillon. Après tout, c'est vrai. Il a tout foutu en l'air, elle le hait. Plus jamais il ne pourra voir le sourire sur ses lèvres face à sa maladresse ni mettre sa veste sur ses épaules juste parce qu'elle dit avoir froid.
Son corps se referme sur sa peine, il n'est qu'une boule de tristesse depuis si longtemps déjà. Et les sensations passées des tendres étreintes le tirent vers le bas. Non, elle ne viendra plus jamais le réconforter ou le soutenir. Maintenant, elle le déteste. Elle le lui a dit si clairement, il ne peut plus ne pas y croire. Pourtant il avait voulu penser qu'elle mentait, il agissait toujours si légèrement malgré la lourdeur des propos. Mais c'est fini. Il n'a plus la force de l'espoir. Il n'a plus que la faiblesse du souvenir, de penser à tout ce qui aurait pu et ne pourra plus jamais, à tous ces baisers rêvés et ces étreintes fabulées.
Mais dans la tempête, une petite lanterne éclaire l'obscurité et lui dit encore si souvent de tenter de reconstruire sur les ruines. Et quelques fois il se laisse berner par la lueur et tout s'effondre à nouveau en laissant de moins en moins de ruines. Ses membres tremblent d'effroi et il n'est plus qu'un corps posé sur des draps, la mort devant et la vie derrière. Ses yeux ne savent même plus pleurer, juste la voir. Et même la nuit, il ne voit qu'elle. Il la poursuit, l'appelle et jamais il ne peut atteindre l'ombre de son amie. Pourtant il l'aime tellement et ne comprend pas pourquoi, ne comprend pas comment, ne comprend rien de sa colère et de ses mots.
La lumière a disparu. Tout ce qu'il lui reste, ce sont ses souvenirs heureux qu'il regrette tellement. Simplement quand elle marchait à côté de lui sur le chemin du retour, simplement quand elle avait dessiné quelque chose dans son agenda pour lui faire plaisir. Même quand elle n'avait d'yeux que pour le dessin qu'elle était en train de réaliser. Le disque rayé de sa mémoire tourne encore et encore, projette toujours les mêmes images périmées. Et il lui est impossible de détruire toutes ces données qui troublent sa vision si souvent. Le parasite reste toujours, prenant à chaque fois un peu plus de lui alors que lui ne souhaite que le déloger. Tout ce qu'il veut, c'est ne plus se souvenir d'elle. Ça apaiserait sa peine.
- Participation n°6 :
Au milieu d'une salle vide et immaculée, le corps d'une jeune femme recroquevillée sur elle-même est agité de soubresauts. Cette jeune femme ne vit pas. Pas encore. Elle se réveille, et lentement elle se redresse, debout sur ses jambes. Elle vacille. C'est la première fois qu'elle marche. Étrangement il n'y a pas de meubles dans la pièce. Elle est seule, frissonnant dans sa chemise immaculée trop grande pour elle. Sa gorge est sèche, sa voix rauque : elle ne peut pas appeler à l'aide. Son regard vitreux passe sur tout ce qui l'entoure. Rien. Des murs, un plafond, un sol uniformes. Une lumière blanche, éblouissante, illumine l’endroit de façon homogène. Quelque chose, dans un coin aussi bien éclairé que le reste de la pièce, attire son attention. Son corps réagit, il sait ce que c'est, sans doute. Elle ne sait pas. Un paquet de feuilles comportant des écritures manuscrites a été abandonné là, dispersé. Elle s'assoit, prend le papier indiqué comme étant la première page en main, et commence à déchiffrer les mots. Elle sait encore lire. Plus sa lecture avance, plus elle pâlit. Elle tombe, évanouie.
Le monde a toujours été vide et ennuyeux. Il ne s'y passe rien. Nous vivons en répétant tous les jours les mêmes gestes saccadés… Nous, les humains, sommes des machines. A chaque instant, nous souhaitons que quelque chose d'extraordinaire se produise. Ou alors, peut-être est-ce moi. Peut-être suis-je la seule à vouloir une vie différente. Je m'appelle Mary. Et je peux vous dire que l'existence est banale. On ne peut pas sortir du quotidien. On est bloqué. Alors j'attends que quelqu'un vienne me sauver. J'ai toujours été lâche. Incapable de faire quoi que ce soit par moi-même, incapable de demander de l'aide. Je ne suis pas suicidaire, non, je suis trop peureuse pour ça. J'ai peur de la mort. Est-ce légitime ? Je n'en sais rien. J'ai peur de ma mort, mais pas de celle des autres. C'est égoïste ? Sûrement. Mais j'ai déjà vu la mort. Elle est hideuse. C'est pourquoi elle me fait peur.
Lorsque j'avais 7 ans, je me suis fâchée avec mes parents. A l'époque, j'étais une enfant, sans discernement, alors la dispute idiote générée par une broutille m'avait semblé légitime. J'avais donc pris mon sac, mon doudou et étais sortie dans la rue, sous la pluie. J'avais la ferme intention de fuguer. Nous habitions à l'époque encore tous les trois, dans un appartement bon marché, dans un des quartiers mal famés de la ville. Mais je n'avais pas peur. Je pensais pouvoir tout surmonter. Toutefois, ma mère, inquiète, est sortie. A l'époque, je n'avais pas compris ce qu'il se passait. Mais ma mère était soudain étendue sur le sol, face contre terre, un couteau sale fiché dans le dos, ses cheveux épars, juste devant moi, et un homme se tenait debout derrière elle, voûte et claudiquant. Lorsqu'on l'emmena à l'hôpital, je vis son visage. Tordu dans une grimace de douleur, les yeux révulsés, l'écume sanglante au coin des lèvres. Le personnel nous expliqua à mon père et moi qu'elle était morte. En fait, l'homme qui l'avait tuée était un de nos « voisins », un drogué en manque. C'est mon père qui me l'avait expliqué. Nous étions retournés à la maison, papa était dans un état second. Je ne comprenais pas bien ce qu'il se passait je pensais que maman reviendrait bientôt, qu'elle était juste partie pour un long voyage. Mon père s'occupa de moi pendant deux ans, de la manière la plus normale possible. Étonnamment, il ne semblait pas m'en vouloir pour le sort qu'avait subi sa femme. A sa place, je n'aurai jamais pu me pardonner. Il me répétait souvent que ce n'était pas ma faute, il le répétait tellement souvent que ses mots se vidaient de leur sens. Pendant deux ans, il répéta les mêmes gestes automatiques, tous les jours, pour s'occuper de moi. Et puis un jour, en rentrant de l'école, parce que oui j'allais à l'école comme n'importe quel enfant, je l'ai vu pendu au milieu du salon. Ses yeux roulaient sur leur orbite, un filet de bave coulait le long de sa mâchoire. Je n'ai pas hurlé, je n'ai pas paniqué. J'ai appelé la police. Ils sont intervenus, et beaucoup ont dit avoir été surpris par mon calme. Intérieurement, je n'étais pas vraiment bouleversée. Depuis la mort de maman, papa était lui aussi décédé. En lui. Il n'était qu'une enveloppe mécanique, l'ombre de lui-même. Mon père a donc été enterré aux côtés de ma mère. J'avais alors 9 ans.
Je fus placée en orphelinat. On ne s'occupait pas de moi, et ça me convenait. Je n'avais pas d'amis, et c'était très bien comme ça. Personne ne venait me parler. J'ai commencé à observer les êtres humains. J'ai constaté qu'ils étaient tous les mêmes. Ils suivent tous un modèle préétabli, les conventions. Même des orphelins avaient une norme. Et je n'entrais pas dans cette norme. Je préférais rester seule. Bientôt, comme j'avais l'habitude de m'isoler, on raconta que j'avais de mes propres mains tué mes parents. C'est faux, bien entendu. Mais je m'en fichais. Les enfants sont faits pour inventer des histoires. Je ne fus jamais adoptée. Cela ne me dérangeait pas. Je ne voulais pas de nouveaux parents. Ce sont tous les mêmes. Ils sont ennuyeux. La vie est ennuyeuse.
Lorsque je suis entrée au lycée, j'ai su que si je voulais survivre dans cette jungle, il ne me suffirait pas de me mettre à l'écart. Je devais être comme tous les autres. Donc je me mis à sourire. C'était étrange, c'était faux, mais ça fonctionnait. En apparence, j'étais comme tout le monde. Je riais, je parlais, je faisais semblant de vivre. Somme toute, j'ai essayé de devenir quelqu'un d'autre. Mais il semblerait qu'on ne puisse pas aller contre l'instinct, contre les gènes. Je suis née à part, et je ne changerai pas. Ce n'est pas une tare, ce n'est pas un atout non plus. C'est comme ça. On ne peut pas l'empêcher donc je l'ai accepté. C'est un peu triste mais c'est ainsi. Certains diront que je n'avais pas la volonté de changer. Je leur suggère d'essayer, qu'ils constatent à quel point aller contre soi-même est difficile. Mais je dois continuer ce que j'ai commencé : coucher ma vie sur papier. Le lycée. Cette espèce d'institution qui classe les êtres vivants dans diverses catégories selon leurs talents, leurs caractères, leur capacité à s'adapter. Je ne peux pas m'adapter. J'ai donc singé mes camarades, les imitant de mon mieux, faisant tout pour paraître normale, pour que la société ne me rejette pas. A l'époque encore -ça ne remonte pas si loin- je désirais vivre. Mais comme toujours, et même si c'est un cliché, il y a des gens qui ne nous aiment pas. Des gens qui s'estiment supérieurs aux autres. Ceux-là me sont insupportables. Donc j'ai craqué : dans ma dernière année d'études, mon masque s'est fissuré. J'ai peut-être réagi trop violemment, mais j'étais trop heureuse de faire ce que j'ai fait. Je ne regrette rien. J'ai paralysé quelqu'un. A vie. En lui brisant la colonne vertébrale. Simplement parce que j'étais en colère. Il parait que les émotions fortes dupliquent en quelque sorte les capacités physiques. Alors oui, je ressens des émotions. Je ne suis pas un robot.
Par la suite, l'établissement dans lequel je suivais des cours m'a expulsée. C'était dans la logique des choses. J'ai été envoyée dans un institut pour jeunes "difficiles", puisque j’étais encore trop jeune pour être jugée, je crois. Mais je ne me considère pas comme difficile. Je ne suis pas difficile. Quoiqu'il en soit, là-bas, on nous faisait régulièrement passer des tests médicaux. Mes cicatrices et marques de vaccins sur les bras en témoignent. Il y avait aussi des tests de QI ; je fus classée dans la section "moyenne". Je n'étais pas idiote, mais pas particulièrement intelligente. On faisait aussi beaucoup de sport. Lorsque j'ai eu 18 ans, un psychologue est venu me voir. Il vérifia mes antécédents puis il me posa des questions. Au terme de l'entretien, il conclut à ma capacité de réintégrer la société. Je n'en étais pas ravie, mais ça ne me déprimait pas pour autant. J'étais résignée à continuer de jouer la comédie. Mais cette fois je tiendrais bon. C'est du moins ce que je pensais. Je ne voulais surtout pas que l'on parle de moi. Mais ma haine envers l'humanité subsistait. Je la cachais de mon mieux, mais le fait est que je n'avais aucune relation humaine. J'ai un métier depuis maintenant un peu plus de cinq ans. Ou plutôt j'avais. Celui de supprimer les éléments peu performants du système. Ce n'est pas un métier très passionnant, évidemment. Il ne m'intéresse pas tellement non plus. Néanmoins, il me permet de vivre convenablement. En plus on me déteste et on m'évite. Enfin, écrire tout ceci ne fait aucun sens. Hier matin, j'ai encore vu la mort. Un homme, qui avait auparavant une femme et deux enfants, était étendu face contre terre dans son bureau. J'avais dû le remercier, le renvoyer, telles étaient les directives de la compagnie. Sa main était ramenée près de son cou. Il s'était suicidé en plantant un stylo dans sa jugulaire. Le sang avait apparemment giclé de là, et la moquette absorbait le liquide rouge sombre qui la recouvrait, et qui était encore frais.
Inconsciemment, j'ai tendu la main vers le corps inerte couché à mes pieds. Je le sais, puisqu'ils m'ont montré les séquences de vidéo surveillance par la suite. Mais ce n'est pas le plus important. Alors que je m'approchais du cadavre, un hurlement a retenti derrière moi. Et c'est cette fois en pleine possession de mes moyens que je me suis retournée et que j'ai tiré sur la femme paniquée qui venait de hurler. Cette arme, je l'avais obtenue facilement, et légalement, mais expliquer comment serait trop chronophage. Dans tous les cas, je ne l'avais jamais utilisé, ce revolver. Tirer avec m'avait rendue légèrement, et voir cette femme faire un pas en arrière à cause du choc, fixer le trou béant dans sa poitrine, le souffle coupé, puis s'écrouler, effarée, m'avait presque fait jubiler. Les gens normaux ne sont pas comme ça, je le sais. Ce jour-là... Ce n'était qu'hier... J'ai tué trois autres personnes. J'ai été emportée dans mon élan. Ces autres morts, je ne les souhaitais pas, mais elles ne me rendaient pas triste pour autant. Puis la police m'a arrêtée. Je savais que ça se terminerait ainsi. Je ne fus même pas jugée pour mes actes. De toute façon, je n'avais ni mobile, ni alibi. Au moment où j'écris, je suis dans une cellule. Ils savent que j'écris, c'est certain. Je ne fais qu'inscrire mes souvenirs, dans un désir d'éternité. Il a été décidé qu'on m'effacerait la mémoire. Étrange décision, étant donné que j'avais tué ces êtres humains que je haïssais tant. Je pensais que la mort me serait offerte. Cette idée m'avait effrayée. Mais les docteurs trouvaient mon "système neuronal et psychologique" intéressant. Ils voulaient me garder en vie. Pourtant, je vais disparaître Mais je veux garder ces souvenirs, pour le nouveau "moi" qui vivra dans ce corps. Ce n'est pas un cadeau, je le sais, mais c'est important, pour moi. A toi, je veux dire ceci : je m'appelle Mary. Tu t'appelles Mary. Bientôt, je n'existerai plus. Ce n'est pas ce genre de mort qui m'effraie. Une nouvelle chance de vie nous est offerte, à toi plus qu'à moi. Saisis cette chance. Considère ces souvenirs comme les tiens, ou comme ceux d'une étrangère, qui aurait vécu une autre vie avant toi, dans ton corps, avec ton prénom. Mon seul problème a été de détester la vie. J'espère que tu vivras mieux que je n’ai vécu. Ma névrose a été de haïr l'humanité. Gère tes maladies mieux que je ne l'ai fait. Mon désir a été de changer. J'aurais voulu pouvoir m'envoler, avoir des pouvoirs magiques, connaitre le monde, venir des étoiles, être un fantôme... J'aurais voulu être tout sauf moi-même. Tu ne seras pas ce que j'ai été. Tu peux vivre dans la banalité de la vie. Aujourd'hui encore, je pense que la vie est ennuyeuse. Je suis prête à la quitter pour toi, même si je ne t'aime pas. Grâce à mes souvenirs, tu seras mon héritage vivant. Au final... Le destin n'est sûrement pas inscrit dans les gènes.
Au milieu d'une salle vide et immaculée, elle se relève. Appuyée contre les murs molletonnés de sa cellule, elle avance vers la porte, les jambes tremblantes. Elle sait maintenant qui elle est, ce qu'elle est. Elle s'affaisse, dos au battant de la porte, prend sa tête dans ses mains et se met à crier. Un long cri de désespoir, d'agonie, d'incompréhension. Comme un appel. Ses cordes vocales sont de retour, apparemment. Derrière l'écran de vidéo surveillance, une équipe de psychanalystes prend des notes sur le spécimen de recherche 396 - Mary.
- Participation n°7 :
Pendant deux mois je suis partie en vacances dans un autre pays, mais aujourd'hui je devais rentrer dans mon pays natal. Je me suis dit que je devais emporter un souvenirs, mais je ne s'avais vraiment pas quoi. En regardant autour de moi je me suis demandé si je devais acheter un objet, un livre, à manger ou prendre des photos. C'est la que je me suis dit « Un souvenir est un objet qui rassembleras tout nos bon moments vécu, on s'en souviendras rien qu'en la regardant. » Je décidais alors de ne rien acheter mais de prendre la guitare que ma meilleure amie ma donné. Sa guitare était très belle et me faisait penser à mon amie qui était très belle aussi. En regardant la guitare sa ma fait penser à tous les moments que j'ai vécu en jouant avec, la tristesse d'avoir perdu une de mes meilleurs amies, la colère de savoir qu'on ta volé tes affaires et la joie de retrouvé mes anciennes amies de mon pays.
- Participation n°8 :
C’était une nuit de pleine lune. Une ombre se dessinait sur le sol, zigzaguant sur le quai. Une ombre appartenant à une petite fille, jeune et jolie. Elle semblait avoir le regard dans le vague, la mine perdue, pour tout vous dire. Elle fixait l’horizon, au loin. Sans doute attendait-elle quelque chose.
C’était la première fois que je sortais dehors seule. Ma maman me disait qu’à huit ans, je n’étais pas en âge pour m’aventurer dans le monde des « grands ». Ma maman... Si seulement elle était toujours là. Pour tout vous dire, c’était ce genre de femme si naturelle et pourtant si classe. Elle gardait toujours un oeil bienveillant sur moi. C’était une personne formidable, et pourtant elle nous avait abandonnés, moi et papa. Elle était partie sans que je puisse lui dire que je l’aimais. C’était il y a peut-être... un ? deux mois ? Pour tout vous dire, la notion du temps n’existait même plus pour moi. Ma maman était partie et depuis ce jour j’avais perdu pied. J’étais sûrement la plus mature de mes amies mais aussi la plus triste. Et j’allais rejoindre ma maman, vers un futur proche et meilleur. J’avançais sur le quai, persuadée et sûre de mes convictions. Mon jour arrivait, ce jour que j’attendais depuis la mort de maman. Depuis son accident. Plus que dix mètres avant la mer, papa ne m’avait jamais appris à nager. La mer se rapprochait, 2 mètres. Et enfin la fin du ponton. Mes pieds se sont stoppés et mon cerveau était en ébullition. Sauter ou ne pas sauter, telle était la question. Mais ce souvenir de ma mère à l’hôpital, qui me disait qu’elle partait vers un beau monde me donnait tellement envie de la retrouver. Et soudain je sautais, sûrement vers le monde meilleur que m’avait décrit maman. Enfin j’allais la retrouver.
- Participation n°9 :
Le garçon fixait la feuille presque blanche depuis un moment déjà. La feuille était presque blanche car au sommet de celle-ci, avec un stylo noir et une écriture fine et appliquée était écrit deux lignes -si on avait demandé à un inconnu, cet inconnu aurait dit qu'il s'agissait de l'écriture d'une fille. Ces deux lignes disaient : « A la manière de Georges Perec, énumérez dix de vos souvenirs. » Et le jeune garçon fixait la feuille, depuis trop longtemps déjà. Il aimait bien écrire, inventer des histoires, mais là , cette rédaction le bloquait. Il devait la rendre demain, et il n'avait encore rien écrit, tenant le stylo a s'en faire pâlir les jointures, repoussant le moment fatidique à plus tard. Et c'est a vingt deux heures que finalement, d'une écriture, un peu moins appliquée peut-être, il écrivit : Je me souvient quand tout était beau, le ciel était bleu et que j'était heureux. Je me souviens qu'il neigeait. Je me souviens que je n'ai pas dit au revoir. Je me souviens du trois février a vingt et une heures. Je me souviens que parfois, tout hurle dans ma tête. Les larmes inextinguibles tanguaient aux coins de ses yeux et le stylo, prit d'une rage soudaine , écrivait : Je me souviens de la moquette drue sous mes doigt. Je me souviens de ces nuits insomniaques, a attendre un sommeil qui ne vient pas. Je me souviens que pour la première fois, j'ai tu la douleur de mon cœur par celle de mon poignet. Le garçon fit une pause. Compta. Huit. Il en manquait deux. Avec un soupir il essuya ses joue et reprit son stylo, qui de nouveau s'agita : Je me souviens de l'odeur du drap. Je me souviens du chemin des larmes sur mes joues. Il posa son stylo. Le compte y était. C'était des souvenir amères, de ces souvenir que l'ont garde trop longtemps en soi. Alors, il prit son stylo écrivit une onzième ligne : Je me souviens que je ne voulait pas me souvenir.
- Participation n°10 :
Un jeune garçon cour dans un petit chemin de campagne parsemé de Pierre. Celle-ci roulent avec fracas à ses côtés et sous ses semelles de chaussure, rendant sa course très difficile. Une pierre plus joueuse que les autres, provoquât la chûte du jeune blondinet. Après plusieurs rouler bouler sur le sol, il s'arrêta le nez à quelques centimètre de soulier presque neuf ou du moins bien entretenu. La chaire des mains et des genoux au Vif, le pantalon complètement déchirer et les yeux au bord des larmes, suite à la violence du choc. Il se releva temps bien que mal, tout en entendant le propriétaire des chaussures qu'il avait presque embrasser, lui dire avec une voix des plus amuser part la situation.
- Alors jeune homme, on ne tien pas debout ?
La gorge serrer par les larme montante, il luit répondit :
- J'ai glissé ... - Ah ça j'ai vu... C'était une belle gamelle digne de vidéo GAG !!
Frustré par la remarque le blondinet ne pipe pas mot, il se contente de regarder son pantalon tout troué. Le vielle homme poursuit sens remarquer la gêne du jeune garçon.
- Je me souviens que dans mon temps, je m'en suis pris des sacrés, le plus douloureux pour moi était pas les blessures, mais le pantalon troué... Eh oui !! Parce que j'avais le droit a de sacrées fessés...
La personne âgé n'ajouta rien et reprit son chemin comme s'il n'avait croisé personne. Le jeune blondinet surpris l'interpella. L'homme ce retourna surpris à son tour puis d'une voix neutre sens émotion, il lui demanda :
- Oui jeune homme besoin, de quelques choses ?
Semblant juste remarquer les contusions et le pantalon troué, il reprit :
- Oh !! Tu as du te prendre une sacré gamelle pour avoir les genoux dans cette état !?
Le jeune blondinet ouvrit la bouche et la referma, il n'avait pas fait attention la première fois, mais l'homme avait un regard vide. Comme s'il ne se souvenait plus de lui avoir déjà parlé quelques minutes auparavant... Il n'eu pas le temps d'ajouter quoi que se soit, une jeune fille passa à côté de lui et déposa une main affectueuse sur l'épaule du vielle homme.
- Lucie, mais qu'est ce que tu fais là ? - Non moi c'est Fani, ta petite fille et fille de Lucie. Je m'inquiétais tu es partie sens prévenir. - Faut pas que tu t'inquiète Lucie, je suis juste parti faire un petit tour...
Contemplant l'échange en silence entre la petite fille et le vieux messieurs. Il fit par ce gratter la gorge afin de signaler sa présence puis d'une voix calme, il dit :
- Bonjour !
La jeune femme surprise se tourne vers lui ainsi que son grand-père qui brisa le silence afin de reprendre d'une voix toujours aussi neutre...
- Oh ! Tu as du prendre une sacré gamelle pour avoir... - Vous me l'avez déjà demandé, vous m'avez même vue tomber toute à l'heure... - Ah bon ! Je m'en souviens pas ! - Mon grand-père à des problèmes de mémoire, il n'a plus aucun souvenir de tout ce qui ce passe de ses cinquante ans à aujourd'hui. - Sa ne doit pas être drôle tous les jours !? - Non les souvenirs, c'est ce qui nous rend vivant. Ce qui nous permet de nous accroché à la vie qui nous entour, ne plus se souvenir est aussi un grand handicape pour tous les jours, il doit être constamment surveiller. - Je comprend mieux !! - Excuse moi il faut que j'y ale... Papy attend moi !!
La jeune femme fit un signe de la main au jeune homme en signe d'au revoir. Toute cette histoire l'avait tellement retourné, qu'il en avait lui même oublier ses propres blessures, les trouvant complètement insignifiante face à la possibilité de perdre ses souvenirs... "Souvenez-vous aujourd'hui des bons moment de votre vie, avant que le temps ne les effaces !!" Les mots de son propre grand-père lui revient en mémoire, il en comprend maintenant son sens....
- Participation n°11 (Titre : Vieil Ami ) :
Le mur est en train de monter.
Je peux à peine voir votre visage.
Rappelez-vous quand nous pûmes voir l'autre entièrement?
Nous étions encore jeune.
Maintenant, je ne peux voir que vos yeux noisette.
Ils semblent si sombres.
Ils semblent comme des trous noirs.
Les trous noirs pleins de mensonges.
Il fut un temps où vous avez pensé à deux fois avant d'ouvrir la bouche.
Votre bouche.
Il semble comme un ruisseau.
Son eau, courant lentement, reflétant la lune flamboyante.
Je sais ce que vous avez fait, mais quand j'ai demandé, votre ruisseau a versé des mensonges.
Nos conversations me manquent.
Nos rires aussi.
Je dois admettre que vous me manquez.
Le vrai vous.
Vous avez changé et je ne pense pas que je puisse vous ramener.
Je suppose que tout est faux entre nous maintenant.
Avant que le mur puisse nous bloquer pour toujours, je jette un coup d'œil à vos trous noirs.
Il me regardent sans émotion.
Je sais que je vais essayer de nous réparer, mais ma volonté disparaît aussi vite que les mensonges que votre ruisseau a versé.
Peut-être qu'avec le temps vous briserez le mur.
Vieil ami.
- Participation n°12:
Elles étaient deux.
L'une était allongée sur un lit tandis que l'autre était assise près d'elle. Un lien fort, indétectable mais bien présent, les unissait. Elles n'étaient pas vraiment des sœurs, mais elles étaient bien plus que des amies.
« Dis Eva , tu te souviens du jour où on s'est rencontrées ? » demanda celle qui était couchée.
« Bien sûr que je m'en souviens ! Tu étais minuscule avec ton sac-à-dos rose et tes couettes qui remuaient dans tous les sens. »
Un sourire nostalgique apparut sur leurs visages respectifs alors que les souvenirs resurgissaient dans leurs mémoires après avoir été enfuis pendant tant d'années.
« C'était ma première journée à l'école, j'étais terrifiée. Et puis ces trois filles sont venues m'ennuyer, elles m'ont bousculée, et c'est à ce moment que tu es arrivée. Grande, forte et courageuse. »
Eva haussa les épaules.
« Je ne pouvais pas les laisser malmener une plus petite. Mais si j'avais su ce qui m'attendait, je les aurais peut-être laissées faire. Tu as refusé de me lâcher après ça, tu me suivais partout comme un petit chien, malgré toutes mes tentatives pour te repousser. »
Un rire lui répondit.
« Mais tu as fini par t'attacher à moi. »
« Je n'ai pas vraiment eu le choix ! Tu te mettais à pleurer dès que tu étais contrariée, comment je pouvais te faire comprendre que je n'avais rien à faire avec une gamine de deux ans de moins que moi ! »
Cette fois, son interlocutrice ne lui répondit pas, se contentant de la fixer. Son regard n'avait pas changé. Il était toujours aussi bleu et chargé de tendresse et d'admiration que le jour de leur rencontre. Dans ces yeux, elle pouvait voir tout la confiance que son amie lui portait à elle qui, quinze ans auparavant, l'avait simplement sauvée de trois petites pestes.
« Bon c'est vrai, je l'admets, je me suis vite attachée à ta petite voix aiguë et à ta manie de sautiller dans tous les sens pour rien du tout. Et puis, tu étais tellement minuscule que je ne pouvais pas te laisser seule. »
« Et la cabane qu'on avait construite, tu t'en souviens ? »
« Evidemment ! Tu t'étais proclamée reine et tu m'avais désignée comme chevalier.»
« On y apportait des gâteaux en cachette et on passait des heures à se raconter des histoires dedans. »
« On avait même réussi à convaincre nos parents de nous laisser passer une nuit dedans ! Tu étais terrifiée par les bruits nocturnes. »
« Et en parlant de nuit dehors, tu te rappelles de nos premières vacances ensemble ? »
« Quand on est parties à la mer mais que tu avais oublié de réserver l'hôtel ? Difficile d'oublier notre première nuit sur un banc ! Tu m'avais bavé sur l'épaule en dormant sur moi. »
A nouveau, un petit rire lui répondit.
« Désolée. Mais c'était une vengeance bien fade pour la fois où tu avais décidé de m'utiliser comme cobaye avant de te teindre les cheveux. »
Ce fut au tour d'Eva d'éclater de rire.
« Et dire que tu as jeté toutes les photos qu'on avait faites de ta tête ce jour là... »
Son amie afficha une moue boudeuse, qui disparut bien vite pour laisser place à une énième question.
« Et du jour où j'ai eu cet accrochage en voiture, tu...»
Eva ne la laissa pas terminer sa phrase. Avec un mélange de douceur et de fermeté, elle prit la main de l'autre fille dans la sienne et la fixa droit dans les yeux.
« Louise. Tu es ma meilleure amie. Je me souviens de chaque moment passé avec toi. Ils sont gravés en moi, et je te promets de ne jamais les oublier. De ne jamais t'oublier. »
Le chagrin fit son apparition dans les yeux bleus de Louise. Sans répondre, elle détourna le visage pour fixer le mur. A nouveau, le silence et la tristesse envahirent la pièce, venant s’immiscer entre elles.
Elles étaient deux. Elles n'étaient pas tout à fait sœurs, mais bien plus que des amies. Elles avaient grandi ensemble, se forgeant des souvenirs année après année. Des souvenirs gravées en chacune d'elles, et teintés d'amour, d'amitié, de joie et de tristesse. Mais surtout de rires et de bonheur.
Désormais, ensemble dans cette chambre d'hôpital, se tenant par la main sans un mot, elles n'avaient plus que ça à quoi se raccrocher. Parce que, quelque part dans le silence, la maladie qui rongeait l'une d'elle se chargeait de leur rappeler que, très bientôt, il n'y aura plus rien d'autre que ces souvenirs.
- Participation n°13 :
Je me souviens de ce soir là. Un soir d’hiver, un de ces soirs où nous sommes heureux d’être dans notre lit si confortable. Pourtant je n’arrivais pas à trouver le sommeil. La grande horloge qui ornait sur le mur en face de moi faisait un bruit épouvantable. Il me semblait que le « tic tac » qu’elle produisait résonnait dans mes tympans tels de grandes cloches ne cessant jamais de sonner. Le soir précédent la trotteuse était pourtant à peine audible. Je n’arrivais pas à garder mes paupières fermées tellement il me semblait avoir cette foutue pendule dans le cerveau. J’attendais que les heures passent, priant pour tomber dans les bras de Morphée. Je m’assoupis enfin, tout en comptant les minutes qui s’écoulaient. Une bourrasque de vent m’éveilla soudainement et fit s’échapper les morceaux de rêves qui avaient envahis mon esprit. Je sentais sur moi une brise glaciale me caresser la joue. Surprise je me redressai, frissonnant sous ma couverture. La lumière de la lune illuminait la pièce d’un étrange éclat et je me rendis compte que ma fenêtre était grande ouverte. Ne l’avais-je pas fermée avant de me coucher ? Je fus prise d’un doute. J’étais pourtant sûre… Une autre bourrasque de vent me souffla sur la figure et fit voler mes cheveux sur mon visage, me coupant dans ma réflexion. Je regardai l’heure, 3 :00 précise. Je me levai énergiquement pour aller fermer ma fenêtre. Mes pieds nus étaient gelés sur le carrelage dur et froid. Je me dirigeai vers la fenêtre en jetant un coup d’œil rapide à l’extérieur quand je vis le semblant d’une silhouette passer à travers la nuit. Qui étais-ce ? Qui pouvait bien être dehors à une heure pareille ? En plein hiver, par un froid si glacial… Brrr. J’en avais froid pour lui. Je m’apprêtai à fermer la fenêtre quand une voix résonna dans la pénombre. « Alice ? » semblait-elle appeler. Je me figeai. Avais-je bien entendu ? Cette voix avait-elle prononcée mon nom ? J’attendis quelques secondes, aux aguets. Mais la seule chose que j’entendais était le sifflement du vent dans mes oreilles. Dehors il n’y avait personne. Pourtant il me semblait être observée. Y avait-il quelqu’un qui me regardait, caché dans les buissons ? « Alice ! » La voix résonna une nouvelle fois. Un homme, une femme, je ne pouvais pas le décrire. Mais ce qui était sûr, c’est que quelqu’un était là et m’appelait. La curiosité m’envahit. Je fermai la fenêtre d’un brève mouvement, tournai les talons et m’empressai de me mettre un manteau. Je traversai le couloir en trombe, mes pieds martelant le sol froid, et arrivée à l’entrée je tournai la clef de la porte. Je sortis furtivement, fermant discrètement la porte derrière moi. Dehors tout était silencieux, et les étoiles qui pailletaient le ciel semblaient me regarder. J’enfilai des chaussures sur mes pieds nus et avançai dans l’herbe humide. La lune m’éclairait mais je ne pouvais pas bien apercevoir les buissons face à ma chambre. Je me mis à marcher vers les taillis, le vent dans les cheveux. Il faisait tellement froid que je commençais à regretter ma petite excursion de nuit. J’approchai des buissons quand des bruits de pas attirèrent mon attention. Je me retournai, car ils provenaient de derrière. « Qui est là ? » Demandais-je, la voix chevrotante. Le feuillage se balança doucement sous les caresses du vent et le calme régnait. Je continuai ma route, me retrouvant presque en face des taillis. Il me semblait entendre des chuchotements derrière les herbes, ce qui me colla des frissons. « Alice… Alice… Viens ici… » il me semblai entendre. Je m’approchai un peu ; sous ces arbres il faisait plus sombre et la lune ne parvenait pas à éclairer ce coin. J’avoue que je n’étais pas très rassurée. Je jetai un œil furtif derrière les buissons mais je ne vis rien. Je laissai échapper un soupir de soulagement et je fus plus apaisée. Mes membres étaient par contre toujours aussi gelés et je ne pouvais m’empêcher de grelotter. Je m’apprêtai à rentrer chez moi quand une immense silhouette se dessina devant mes yeux. « Q…Qui êtes-vous ?! » M’exclamais-je. C’est alors que cette chose m’apparut. Il était grand, imposant et un peu effrayant. Je découvris son visage, son pelage, ses grands yeux sombres… « Tu veux jouer ? » Me dit la licorne avec un sourire.
Vous avez exactement une semaine pour voter. Et toi, Invité, quel est ton texte préféré ?
Dernière édition par Mangeuse de Bonbons ♥ le Lun 4 Aoû 2014 - 20:45, édité 2 fois |
| | | Invité
Informations et autre bazar |
| Sujet: Re: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Lun 4 Aoû 2014 - 19:00 | |
| Ajout d'une treizième participation. Pour vous donner encore plus de lecture. ♥
Dernière édition par Mangeuse de Bonbons ♥ le Ven 8 Aoû 2014 - 20:53, édité 1 fois |
| | | Invité
Informations et autre bazar |
| Sujet: Re: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Lun 4 Aoû 2014 - 21:53 | |
| J-Je. Je suis très partagée entre les textes 2, 6, 8, 9 et 12. Je voterai plus tard |
| | | Sujet: Re: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Mar 5 Aoû 2014 - 22:45 | |
| Je ne sais pas quoi voter. Je ne veux pas voter "I've learned that you can't live in fear because it doesn't actually protect you from anything." |
| | | Sujet: Re: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Mer 6 Aoû 2014 - 8:47 | |
| Le choix est très difficile mais je me reconnais dans l'un des textes... Je précise que ce n'est pas moi qui l'ai écrit je n'aurais pas osé déballé ma vie ainsi, et surtout je n'ai pas subit une fin aussi tragique... Mais je vais quand même le choisir, il arrive tellement de fois, cette histoire me touche plus que les autres, merci au créateur ! Je vais donc faire mon choix pour la "2". |
| | | Invité
Informations et autre bazar |
| Sujet: Re: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Ven 8 Aoû 2014 - 5:48 | |
| Je vote la 2 éwè ! J'ai limite pleurer quand j'ai lu le texte (Si si je vous jure et là j'me retiens ;emotivespotted;) et je choisit sans hésiter la Deux. Merci au participant qui l'a fait *^* |
| | |
Informations et autre bazar Depuis le : 02/08/2014 , j'ai fait gagner : 0 points ce mois-ci à la faction : Solaris en jouant : 3936 fois sur Epicarena : .
"Should I sink or swim? Or simply disappear?"
Mes médailles : : . : |
| Sujet: Re: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Sam 9 Aoû 2014 - 1:08 | |
| Je ne sais pas de qui est le texte 2 mais OH MON DIEU que ce texte est sublimement bien écrit. Il viendra me voir en pv un jour. :c |
| | | Sujet: Re: Concours n°5 ♦ Souvenir - Votes jusqu'au 11/08/14 Lun 11 Aoû 2014 - 0:06 | |
| JE SUIS DE RETOUR !!! oui je pense que je vous ai pas manqué mais je m'en fous. Merci de lire ces quelques mots avant de vous jeter sur la critique de votre texte.Ce que j'ai écrit n'a pas pour but de vous blesser ou je sais pas un truc comme ça. Tout ce que je dis est subjectif et, si je n'ai pas aimé quelque chose et que vous le trouvez tout à fait justifié, vous avez bien sûr le droit de penser "c'est cool mais j'en ai rien à cirer que t'aimes pas". Le fait que je suis rude et froid et inhumain et tout ce que vous voudrez dans mes critiques n'est pas un manque de respect.. J'ai au contraire pris le temps de lire au moins trois à cinq fois chacun de vos textes pour analyser mon ressenti et vous l'expliquer en justifiant. Donc si pour vous le manque de respect c'est lire plein de fois vos textes pour tenter de vous expliquer pourquoi il m'a plu/pas plu, eh bien nous n'avons pas la même définition du respect. Je sais que je suis rude sur l'orthographe de certains textes mais ce n'est pas une attaque personnelle (vu que je sais même pas qui il y a derrière les textes), j'assume le fait d'être très strict sur l'orthographe et d'avoir du mal à lire quand je vois une faute à toutes les phrases.Et après tout ça j'ai voté pour le texte 9 parce qu'il n'a eu aucun vote et je comprends pas du tout pourquoi. Il est vrai que j'ai aussi adoré le 3, que le 12 m'a fait versé une larme et que je respecte fortement les poètes (oui, pour moi le texte 11 est un poème) ainsi que l'auteur du texte 6. Et je vous remercie d'avoir pris le temps d'écrire pour ce concours d'écriture et je mets des briques à votre disposition si vous n'avez pas compris que mon but n'est pas de faire en sorte que vous arrêtiez d'écrire et vous ouvriez les veines mais que vous nous montriez toutes les belles choses dont vous êtes capables ♥ - Texte 1:
Après lecture, je reste perplexe. Déjà face à un apparemment manque de ponctuation dans la phrase " je mangeais le sable stupide mais bon." qui en l'état veut dire que le sable était stupide ce qui n'est sûrement pas le but recherché je pense ensuite face à un changement soudain de temps dans une seule phrase pour raconter des événements qui ont au lieu à la même époque "C'était compliqué de se réveiller le matin,le serveur nous a réveillés j'étais pas bien et j'étais énervée car il nous a réveillés.", je n'ai pas compris d'où sortait ce passé composé et aussi sur le chien qui a 80 ans pas précisé en années de chien. Et finalement sur le traitement du sujet en fait. C'est dommage parce que tu poses des bases plutôt bonnes avec pas mal de souvenirs joyeux, un contexte qui est la plage et les vacances avec les parents mais c'est tout. Tu n'en fais rien, tu te contentes de faire une liste de bons souvenirs et dérives sur le chien. J'aurais aimé un développement sur le sentiment en se souvenant quoi je sais pas, de la mélancolie, du bonheur, que cette liste serve à appuyer quelque chose de développé. Voilà y'a vraiment de quoi creuser un peu plus que ça.
- Texte 2:
Aaah le sujet du cadet qui prend la place de l'aîné dans les coeurs ♥ Un sujet toujours intéressant à traiter surtout du point de vue de l'aîné ♥ Je n'avais pas pensé au souvenir d'outre-tombe pour traiter ce sujet alors je te félicite d'être moins bête que moi ! (même si ça doit pas être exceptionnel) Le parallèle "Avec elle ils jouaient, avec moi, non" est très bien mis en place peut-êtrre qu'il prend un peu de place mais qu'importe, tous les petits détails sont intéressants. Ce sont les petits détails qui font les plus gros sentiments selon moi peut-être que j'aurais apprécié en voir un en particulier minuscule mais présent -je sais pas lequel mais bon. Peut-être que le papi aurait mérité un petit peu plus de développement comme je sais pas les activités qu'il faisait avec l'héroïne pour accentuer la mise en parallèle avec les parents qui jouent avec Laura et le papi qui joue avec l'héroïne. Ah et "En fait ce n’était pas non plus mon sourire qu’ils voulaient." est tellement révélateur de la déception de la gamine, c'est beau. Et à la fin il y a la goutte d'eau qui fait déborder le vase -j'aurais bien aimé je l'avoue un élément final en rapport avec la petite soeur comme je sais pas une comparaison avec elle vu que la soeur a 6 ans les filles de sa classe peuvent avoir un frère ou une soeur dans la même classe que Laura et enfoncer l'héroïne en en parlant je sais pas c'est une idée en l'air-. Je suis stupide il m'a fallu lire deux fois pour comprendre qu'elle s'est fait faucher par une voiture et qu'elle est morte. Sa mort est brutale (comme le devrait être toute mort) et inattendue, bravo pour la surprise et la conclusion de l'héroïne qui finit en disant que de toute façon, elle n'existait déjà plus pour eux. (bon d'une autre manière mais c'est ce que j'ai compris quoi). En tout cas, un joli texte qui se suffit, bravo ♥ Je chipote un peu sûrement mais c'était cool de le lire.
- Texte 3:
LA MÉMOIRE D'UN ORDINATEUR OMG QUEL POINT DE VUE INCROYABLEMENT INTÉRESSANT ET ORIGINAL. Bref, je ne dois pas m'emporter. C'est drôle parce qu'au début on peut penser que c'est un humain avec le premier paragraphe donc on se dit que c'est quelqu'un qui parle d'un proche mais au deuxième paragraphe on commence à se douter d'un truc et omg personnifier un ordinateur pour parler de mémoire lui qui subit sans cesse des suppressions de mémoire c'est génial o.o' En plus les émotions le rendent tellement humain, c'est bien fait orz. L'utilisateur se retrouve diabolisé de manière astucieuse, avec la deuxième personne et des "tu dis que" "tu fais ci" "tu fais ça" et des adjectifs comme "impunément" et l'ordinateur est vraiment victime comme tu le montres puisqu'il retrace ce qu'il subit et dit même que ça le rend triste. Mais le moment le plus intéressant c'est la fin en fait, quand l'ordinateur décide de se rebeller avec juste cette phrase "Mais j'en avais assez de perdre tous mes souvenirs.", de l'art quoi. Les petits textes en italiques pour mimer les messages d'un ordinateur, le gras pour les commandes de l'utilisateur et juste à la fin que l'ordinateur préfère MOURIR que perdre tout ce qu'il a pu mémoriser. Juste bravo, cet ordinateur est plus humain que beaucoup d'humains que j'ai pu croiser et sa révolte c'est magnifique. Je suis pas constructif mais euh tu m'en veux pas hein ? ;;
- Texte 4:
Poésie ♥ Alexandrins bien gérés ♥ Comment un souvenir peut ne pas être silencieux ... ? Enfin techniquement on entend rien donc euh je vois pas quel est l'intérêt de l'adjectif "silencieux" ici. Je ne comprends pas l'intérêt d'avoir mis un décasyllabe puisqu'un vers plus court permet généralement de montrer une différence de rythme, quelque chose de plus rapide alors euh la vision est rapide ... ? Je ne comprends pas trop l'intérêt. Petite métaphore filée du feu très jolie ♥ Un joli petit rejet pour mettre en valeur le sentiment amoureux ♥ Ah et le 2e vers de la 3e strophe a une jolie coupure à l'hémistiche et répète la structure pour mieux appuyer sur ces petites choses (certes clichées) qui sont regrettées ♥ J'apprécie les phrases courtes qui terminent chaque phrase et expriment quelque chose de tellement fort quand on ne lit qu'elles. C'est intéressant d'aborder le souvenir sur le plan du regret qui est ici bien retranscrit par une opposition entre un champ lexical de la douceur et de la tendresse ("tendre", "douce", "petit sourire", "amoureux") et celui de la douleur ("je souffre" plusieurs fois, "je haïssais", "tourmente", "heurte"). Bravo ♥ Je trouve pas réellement de défauts, peut-être que je suis débile et que j'ai compté une syllabe en trop à cause de "heurte" pour le 3e vers de la 1ère strophe. Un joli poème simple mais plutôt bien construit ♥
- Texte 5:
Jolie personnification de la tempête de ses sentiments ♥ L'utilisation de "amas" n'est pas très judicieuse vu que tu viens de parler d'une tempête, il vaudrait mieux rester dans une métaphore filée plutôt que faire 20 000 métaphores à s'en perdre même si le fait d'accumuler des métaphores différentes montre la diversité des émotions et le sentiment de se perdre. Oh une autre métaphore mais là pour exprimer autre chose. Pas mal pour la cage et les chaînes... En fait ce premier paragraphe est un immense bordel avec plein de métaphores de partout. Ah et les trucs qu'il regrette sont TELLEMENT clichés.
Oh c'est drôle les deux premières phrases du 2e paragraphe riment. Antithèse "légèrement"/"lourdeur" qui montre bien le décalage entre ce qui est et ce qu'il aimerait qui soit. Jolie opposition passé/futur avec le verbe "pouvoir" ♥
En gros ce texte est pas mal mais très brouillon, je suis sûr que tu peux travailler tout cela beaucoup plus.
- Texte 6:
La longueur du texte m'avait fait peur. Mais en fait non, ça va, ça se lit bien. J'avais pas du tout capté la liaison entre le paragraphe en italique du début et le reste mais heureusement que tu as pensé aux attardés comme moi en écrivant le dernier paragraphe !
L'idée est intéressante et l'introduction des souvenirs est très judicieuse, au moins il y a une raison et un support ♥ Y'a quelques petits trucs sur lesquels j'ai buté pendant la lecture donc je vais t'en parler parce que je saurais pas quoi dire mis à part ça hahaha (en citant les phrases parce que sinon je vais avoir l'air débile).
"En fait, l'homme qui l'avait tuée était un de nos « voisins », un drogué en manque. " Euh pourquoi mettre "voisins" entre guillemets ... ? Je comprends pas l'intérêt. On peut être le voisin de quelqu'un sans l'avoir jamais vu/tout en étant un parfait serial killer...
"Nous étions retournés à la maison, papa était dans un état second." Le ton employé est plutôt celui de la petite fille que celui de la fille qui écrit ses souvenirs et je vois mal une gamine de 7 ans "mon papa est dans un état second" simplement parce que c'est pas le genre de vocabulaire qu'on a à cet âge-là (donc quand on vient d'apprendre à lire/qu'on est en train d'apprendre à lire en tout cas dans notre société mais vu qu'on est pas dans notre société je sais pas trop si cette remarque a un quelconque intérêt).
"Étonnamment, il ne semblait pas m'en vouloir pour le sort qu'avait subi sa femme." Pourquoi est-ce étonnant ... ? Enfin je sais pas la gamine de 7 ans va pas être responsable pour le drogué taré venu poignarder sa mère parce qu'il a pété un plomb. Mais en même temps dans un point de vue interne, les gens ont tendance à culpabiliser pour des trucs débiles comme ça alors je peux concevoir la justification de "étonnament".
" Bientôt, comme j'avais l'habitude de m'isoler, on raconta que j'avais de mes propres mains tué mes parents. " Personnellement je vois une gamine de 9 ans qui a perdu ses deux parents et qui s'isole, je pense plutôt qu'elle porte le deuil plutôt que c'est une PUTAIN DE PSYCHOPATHE au contraire je penserais que c'est UNE PUTAIN DE PSYCHOPATHE si ça lui faisait rien du tout. Et franchement une gamine de 9 ans qui pend un homme .... Bravo, tu es musclor. Même dans l'imagination bizarre d'enfants j'ai du mal à le concevoir.
"Mais il semblerait qu'on ne puisse pas aller contre l'instinct, contre les gènes." Je voulais faire une remarque sur ça mais j'ai lu la suite et ai compris que c'était une croyance de la fille à cette époque-là donc j'ai rien à dire en fait hahaha.
"A l'époque encore -ça ne remonte pas si loin- je désirais vivre" Je ne pense pas le commentaire nécessaire, il allourdit la phrase et éjecte un peu hors du récit alors qu'il est si bien ficelé. C'est dommage.
" puisque j’étais encore trop jeune pour être jugée, je crois" Là aussi je voulais faire une remarque mais on est pas dans notre société alors soit.
J'ai pas compris le métier qu'elle exerce. "Celui de supprimer les éléments peu performants du système" ne me parle pas vraiment alors euh je peux avoir un autre indiiice ?
Euh voilà je crois que c'est tout ce qui m'a choqué pendant la lecture -mais vu que le texte est long j'ai peut-être oublié quelques petits éléments- alors maintenant on va passer aux éloges parce que je pense que tu en mérites rien que pour le dernier paragraphe hors italique. Avec ce paragraphe tu situes ton univers, situes le contexte réellement (ce qui se passera immédiatement après et ce qui vient de se passer), tu nous donnes toutes les clés qu'on attendait impatiemment de manière tellement simple que c'est bluffant. Et les mots que Mary adresse à la nouvelle Mary sont touchants je trouve. Donc voilà je comprenais pas pourquoi tu avais autant de votes mais maintenant j'ai compris, bravo pour ce texte ♥
- Texte 7:
Ah oui, le double-sens de "souvenir" qui peut être un objet aussi j'y avais pas pensé. Les petits fautes d'orthographes ne sont pas toujours agréables comme dans "c'est la" où c'est "là" et non "la" ou des "sa" à la place des "ça", problèmes d'homonymies quoi et quelques petits d'accords et de conjugaison. C'est vrai que c'est bête de juger un texte d'abord sur ça mais même en écriture il y a des conventions à respecter pour ne pas heurter la sensibilité de ceux qui les respectent.
Mis à part ça, "aujourd'hui je devais" euh un temps du passé pour parler d'aujourd'hui. Si tu veux vraiment montrer que c'est passé, utilise un passé composé mais pas un imparfait quoi c'est pas assez loin. Tu t'es jamais dit "ce matin, je mangeais des biscuits" pour juste faire un état des lieux. Le passé composé est mieux dans ce cas. Ah et truc étrange, "pendant deux mois je suis partie" tandis que "aujourd'hui je devais", pour la concordance des temps il aurait mieux vallu mettre "pendant deux mois, j'étais en vacances" et "mais aujourd'hui j'ai dû".
Je n'ai pas compris la situation réellement. Ok ça fait deux mois qu'elle est en vacances je sais pas où, elle se dit qu'il faut qu'elle prenne un souvenir (le genre de trucs auquel on ne pense pas le dernier jour des vacances parce que c'est un peu trop tard mais passons) et elle prend la guitare que sa meilleure amie lui a donné comme souvenir. Euh. Mais ça veut dire qu'elle comptait pas la prendre à la base ? Sa meilleure amie lui offre une guitare et elle ne la prend que pour faire un souvenir ? o.o' Bizarre cette fille. Et euh. Elle a perdu une de ses meilleures amies, on a volé les affaires de je sais pas qui et elle a retrouvé ses anciennes amies de son pays. Oui mais encore ? enfin je sais pas comment elle a perdu une de ses meilleures amies, pourquoi, les circonstances. On a piqué les affaires de qui, pourquoi, les circonstances. Ça laisse des questions amères qui donnent une impression de "pas fini". Peut-être que tu aurais pu évoquer plusieurs moments où la guitare était le centre de l'attention et où il s'est passé des trucs marquants pour la narratrice ? Ça aurait justifié le fait que la guitare rappelle des souvenirs quoi.
M'enfin un texte pas vraiment fini qui a du potentiel mais devrait vraiment être retravaillé.
- Texte 8:
Un suiciiiide ! Hm. Mon enthousiasme pour l'exploitation des suicides est glauque. Juste en lisant j'ai buté sur "Une ombre appartenant à une petite fille, jeune et jolie." si c'est une petite fille, c'est évident qu'elle est jeune et le fait qu'elle est jolie -ce qui est subjectif- n'est pas une information très importante -ou intéressante- et en plus ça allourdit une phrase qui n'en avait vraiment pas besoin. Ah et "Elle semblait avoir le regard dans le vague, la mine perdue, pour tout vous dire." le commentaire d'un quelconque narrateur est intéressant quand il apporte une quelconque information, un point de vue ou je sais pas pas juste une expression passe partout qui ne dit rien et allourdit juste la phrase.
"Pour tout vous dire, c’était ce genre de femme si naturelle et pourtant si classe." Je vois mal une enfant de 8 ans qui dit "ma maman est naturelle et classe" généralement ça s'arrête à "ma maman c'est la plus gentille du monde et en plus elle est jolie", je vois plus un petit garçon qui peut dire "ma maman elle est classe !!!" mais à 8 ans j'ai quelques doutes enfin voilà ça sonne bizarre dans ma tête.
" C’était il y a peut-être... un ? deux mois ? Pour tout vous dire, la notion du temps n’existait même plus pour moi." C'est une bonne idée, le début de l'exploitation est bien mais une formulation plus légère aurait mieux convenu comme un bête "je ne sais plus/pas". Celle-là rend le discours pompeux et avec de faux airs de sophistiqué. Voir une femme dans une robe de soirée un verre de vin à la main dire ça, ok mais une petite fille de 8 ans ... "Ma maman était partie et depuis ce jour j’avais perdu pied." ça c'est bien ♥
"J’avançais sur le quai, persuadée et sûre de mes convictions." Persuadée... de quoi ? Bonne question.
C'est joli comme cette gamine est hantée par un souvenir qui la fait se suicider j'aime beaucoup ♥ Et puis la mort est vue avec un angle si enfantin et angélique, ça donne presque envie, bravo !
En somme un mignon petit texte avec certes quelques lourdeurs ce qui est vraiment dommage parce que le reste est si léger ♥
- Texte 9:
Waw. C'est. Dense et intense. Ça m'a pris les tripes j'ai senti mon coeur battre trop fort omg. Prendre ce sujet sous forme d'un devoir est terriblement ingénieux en plus le sujet de la rédaction est tellement crédible, j'ai l'impression que si j'avais encore des cours de français j'aurais des devoirs comme ça. Ce qui est dommage c'est le début. Le tout début. " -si on avait demandé à un inconnu, cet inconnu aurait dit qu'il s'agissait de l'écriture d'une fille" ce commentaire n'était tellement pas nécessaire c'est triste d'allourdir un texte pourtant si lourd d'émotions et si léger de mots.
Et alors les "Je me souviens" c'est beau. Le fait d'utiliser le passé pour montrer qu'avant il était heureux, la vie c'était chouette et maintenant non. Les petits détails comme la neige, l'heure précise, la sensation de la moquette, l'odeur des draps que l'on retient toujours. Juste "de ces nuits insomniaques" euh c'est lui qui était insomniaque, les nuits elles étaient blanches. Et. " Je me souviens que pour la première fois, j'ai tu la douleur de mon cœur par celle de mon poignet." C'est. Tellement vrai simple beau. Waw. Trop de choses dans cette phrase.
Et la pause pour compter, voir s'il avait fini son devoir. Et une fois que le compte y est, il écrit une 11e ligne pour dire qu'il ne voulait pas se souvenir. Waw. C'est génial '_' Franchement j'ai adoré, tu m'as pris les tripes en 11 phrases. J'ai juste pas compris le truc de dire au revoir, je sais pas à qui et on en reparle pas et c'est dommage.
- Texte 10:
.... Cette orthographe. Toutes ces fautes. C'est une épreuve de te lire, vraiment. Fais quelque chose je sais pas, demande à quelqu'un de t'aider à te relire, demande de l'aide pour ton orthographe aie pitié un peu de celui qui a lu ton texte plusieurs fois.
Les fautes mises à part, "ses semelles de chaussure," je vois pas de quoi d'autre ces semelles pourraient être. Vu comment tu décris la chute, je me demande la taille du gamin, la consistance du sol et celle du caillou parce que ça m'a plus l'air d'être un terrible accident qu'un gamin qui tombe à cause d'un caillou. Et la réaction de la personne alors qu'il a le pantalon totalement détruit à cause de la violence du choc est totalement irréaliste. "alors mon bonhomme, ça se voit que tu as trop mal, on tient pas debouut ?"... Un vieux monsieur qui parle d'une "belle gamelle digne de vidéo gag" euh ok c'est un vieux monsieur très..... jeune dans sa tête on va dire. Et il ne l'aide même pas, se contente de lui faire le coup du "moi je", tu as inventé le petit vieux le plus horrible du monde c'est ça ?
Bon d'accord l'idée de la perte des souvenirs avec la vieillesse/des traumatismes est intéressante à traiter pour le coup mais tu aurais pu faire une mise en bouche plus intéressant qu'un enfant qui se casse la gueule parce qu'on porte plutôt son attention sur l'enfant que sur le grand-père (en même temps le gamin vient de se faire très mal apparemment, normal qu'on porte plus son attention sur lui) alors que c'est le grand-père l'incarnation réelle du message que tu veux faire passer, c'est dommage tu aurais pu t'y prendre d'une autre manière. Et aussi faire en sorte que je ne m'arrête pas presque à toutes les phrases en me disant que je n'ai pas envie de lire la suite parce que l'orthographe est catastrophique. C'est à retravailler tout ça !
- Texte 11:
Pourquoi tant de retours à la ligne ? Était-ce vraiment nécessaire de séparer chaque phrase des autres comme ça ou est-ce que ça a une signification que j'ai pas comprise parce que je suis débile ?
Waw c'est joli. Ma lecture s'est heurtée à des pronoms qui apparaissent comme "Votre bouche. Il semble comme un ruisseau. " mais ça me paraît être des erreurs d'inattention que je te pardonne parce que le reste est très bien paufiné *w*
Le seul reproche que je peux faire réellement c'est que le souvenir est pas très très présent, c'est plutôt de la nostalgie -mais la nostalgie va avec le souvenir donc qu'est-ce que je raconte moi-.
Mince je sais pas quoi te dire parce que je trouve tellement pas de défauts... Désolé.
- Texte 12:
Bon. Ce texte est superbe et tellement touchant juste en un paragraphe. C'est génial omg le dialogue est tellement simple et vrai, je me surprenais à rire et sourire en même temps que l'une des protagonistes. J'avais les lèvres étirées en imaginant les scènes, c'était joyeux et joli, agréable vraiment. Et là le dernier paragraphe. J'ai versé une larme. Vraiment. Bon je sais que je suis hypersensible donc c'est pas forcément exceptionnel mais me faire verser une larme en un paragraphe de trois lignes ça s'appelle du géniie ! Franchement je sais pas quoi te dire, la situation dévoilée qu'à la fin rend tout le reste tellement touchant, ça sonne un peu comme des adieux et c'est si triste et si joyeux en même temps. Et oui, quand les gens disparaissent, seuls les souvenirs restent et ton travail dans ce texte est une merveilleuse manière de l'illustrer. Bravo, vraiment.
- Texte 13:
" La grande horloge qui ornait sur le mur" non non, elle ornait le mur sans "sur".
" Je m’assoupis enfin, tout en comptant les minutes qui s’écoulaient." Rien que pour accentuer la longueur du truc, j'aurais dit "secondes" plutôt que "minutes" ♥
Après avoir lu ton texte je me suis demandé où était le souvenir. Et ensuite j'ai relu le début. Le texte est un souvenir d'accord mais il est généralement intéressant de parler du contexte dans lequel la personne se remémore d'événements passés parce que au-delà de ce qui se passait dans le souvenir, on aime bien savoir quel impact il a. Cela mis à part, j'ai adoré comment tu as montré que le temps paraissait terriblement long, c'est beau. Et j'ai été surpris par le fait que c'est une licorne et et il se passe quoi ensuite ? Elle a quel âge quand elle se remémore de cela ? c'était important ce souvenir-là ? Cela manque de bouts au présent pour mieux situer tout ça et justifier justement qu'on parle de ce souvenir-là (même si je me doute que la rencontre avec la licorne a dû bouleverser sa vie ou un truc comme ça).
Voilà voilà, contextualiser un peu n'aurait pas fait de mal à un texte dont les descriptions sont délicieuses et sans failles ♥
Petit PS : S'il y a des fautes de frappe/d'inattention dans les critiques c'est normal je ne les ai pas relues parce que (regardez l'heure au-dessus de mon post) et parce que plus pénible que de lire un texte que j'ai moi-même écrit, écrire un texte que j'ai moi-même écrit pour décortiquer un autre texte. Ne m'en voulez pas, j'ai fait de mon mieux. Toi aussi, vote sur les top-sites. ☆ ★ ☆ |
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