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Sujet: Concours n°27 - Féérie - Votes Dim 25 Sep 2016 - 12:27 | |
| Concours n°27 Féérie Ce concours a dû ne pas être féérique pour vous, puisque je n'ai reçu dans ma boîte à MP que deux petites participations. Quoiqu'il en soit, ce sont deux bonnes participation, je pense, et nous allons les découvrir ensemble. Mais avant, je rappel que le thème portait sur la Féérie et que le grand gagnant de ce concours remportera 200 points, alors choisissez bien. Et maintenant voici les textes : - Participation 1 ::
Shiro regarde la télévision. Maman est rentrée tôt ce soir, elle prépare le dîner. Il lui a proposé de l'aide mais elle n'en a pas voulu alors il attend patiemment l'heure du repas devant l'écran. Comme à son habitude, il regarde une chaîne musicales. Celle-là est consacrée aux idols. Il l'a trouvée par hasard en zappant. Les groupes se succèdent, aussi enjoués les uns que les autres. Lorsqu'une chanson qu'il connaît passe, il chante et danse avec les filles mais impossible de faire aussi bien qu'elles. La désir de devenir idol brille au fond de son cœur. Un jour, il fera partie de ce milieu qu'il admire tant.
« Et maintenant, le nouveau single de µ's. »
Cette chanson-là, il ne la connaît pas. Le clip se passe dans une sorte de forêt gigantesque. On pourrait croire que ce sont les chanteuses qui sont toutes petites. Chacune d'entre elle a des ailes. Elles sont toutes de couleurs différentes et toutes si jolies. Le doute n'est pas permis ; ce sont des fées. Ses yeux brillent d'un éclat nouveau. Leurs voix et vêtements sont si jolis. C'est comme si elles l'emmenaient dans cette forêt merveilleuse avec elle. Le refrain lui rentre dans la tête. Les fées disparaissent pour laisser place à un autre groupe. Encore ému, il ne réalise pas ce qu'il vient de ressentir. Est-ce qu'il pourra lui aussi toucher les gens ainsi ?
Il réalise alors ce que font réellement les idols. Elles touchent les gens, les emmènent dans d'autres mondes plus magiques. Il revoit la forêt et leurs ailes colorées. Lui aussi veut faire sourire les gens. Lui aussi veut apporter un peu de magie au monde ordinaire. À petits pas, il entre dans la cuisine.
« Maman ? As-tu besoin d'aide ? »
Le sourire qu'elle lui tend lorsqu'elle lui répond est si doux. Il n'a pas l'habitude d'aider maman à cuisiner alors ça lui fait plaisir qu'il l'aide un peu. Certes, il ne sait pas faire grand-chose car il est encore bien jeune mais il transmet de la joie à maman. Elle sourit et c'est tout ce qui importe.
- Participation 2:
Je suis dans ma sphère de chaleur, dans ma sphère féérique, je flotte dans une cuve d'eau chaude qui plonge ma conscience dans des abysses profondes où on a oublié les sens ; dans un plaisir viscéral qui noie mon cerveau. Je suis le roi de ces abysses, monarque concret dans l'imaginaire, seigneur à qui appartient toute chose et que personne ne connaît. C'est mon armure de velours, ma forteresse ouatée, ma bouteille d'oxygène liquide dans l'océan froid du quotidien. J'ai parlé aux fées. Elle m'ont appelé et j'ai répondu présent, j'avais si froid, je me noyais dans la foule, celle qui m'agrippait aux chevilles pour m'empêcher de respirer. Je me suis réveillé sur une rive et j'ai pris une inspiration. Ce sont les fées qui me l'ont offerte ; je serais mort sans elle, sûrement, le cadavre de mon esprit en décomposition rongé par les crabes du temps. Je me souviens, les fées ont embrassé mes lèvre humides et desséchées, elles m'ont pris par la main et elle m'ont montré une cage dorée striée de rais de lumière, une bulle d'air tout au fond de moi-même. Puis elle ont plongé leurs mains dans ma poitrine, et en ont extrait une clef. J'ai eu mal et j'ai hurlé, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Quand je n'ai plus eu de larmes, j'ai pleuré ma détresses et ça m'a crevé les yeux. Mon malheur était corrosif. Alors elles ont chanté fort, toujours plus fort, elle m'ont conté les histoires merveilleuses de leur monde en lacérant mes tympans, jusqu'à ce que je n'entende plus que mes pensées. L'une d'elle a apporté un marteau qui brillait de mille feux dans mon obscurité, et elles se sont rapprochées pour me caresser doucement, comme pour apaiser un nourrisson. J'avais peur, j'avais mal mais j'étais si bien. La fée au marteau a abattu l'outil merveilleux de toutes ses forces sur ma nuque, et je me suis brisé de l'intérieur, pour ne plus rien ressentir à l'extérieur. Je ne sentais plus rien, je n'entendais plus rien, je ne voyais plus rien. Alors les fées sont partie, me laissant seul dans l'obscurité, et j'ai hurlé plus fort que jamais ; elle sont revenues. Les mains chargées de coton, elles sont revenues. Je ne l'ai su que quand elles ont commencé à le fourrer dans ma gorge, sans discontinuer, poussant de leurs petits bras la matière jusque dans mes poumons. Je me suis tant débattu. Quand épuisé je me suis évanoui, cherchant mon souffle sans le trouver, les fées ont apporté des fruits et des onguents parfumés, qu'elles ont placé sous mes narines dilatées ; elles ont extrait un nectar des fruits, et en ont imbibé le coton dans ma gorge. Elle ont obstrué mes narines avec les onguent. J'ai voulu mourir. Les fées se sont moquées de moi, et m'ont transporté dans la cage. Elles y ont mis les plus belles plantes, les plus beaux joyaux, les oiseaux dont la musique était la plus délicieuse, elle ont apporté les meilleurs plats de mon imaginaire dont le doux fumet emplissait l'atmosphère de la cage. Les fées ont fermé la porte avec la clef. Et elle m'ont laissé macérer là, pantin désarticulé au milieu des plus magnifiques choses qui soient, étendu sur un amas de coussins pourpres. Alors je me suis tendu tout entier vers l'intérieur de moi-même, et j'ai découvert un espace infini. J'y ai tout créé, à partir du doux souvenir du chant des rayons de lumière dorés, de la mélopée des fées, de leurs caresses enivrante et de leur nectar sucré. Je suis dans ma cage de chaleur, dans ma sphère féérique, je flotte dans une cuve d'eau chaude qui plonge ma conscience dans des abysses profondes où on a détruit les sens ; dans un plaisir viscéral qui noie mon cerveau. Je suis le roi prisonnier de ces abysses, monarque concret dans l'imaginaire, seigneur à qui appartient toute chose et que personne ne connaît. C'est mon armure de velours, ma forteresse ouatée, ma bouteille d'oxygène liquide dans l'océan froid du quotidien.
Prison pour prison.
N'hésitez pas à dire ce que vous pensez des textes, à les commenter, et à déclamer votre amour pour les Solaris. Vous pouvez aussi, grande nouveauté me suggérez des thèmes pour les prochains concours. Vous avez jusqu'au 2 octobre pour faire tout cela. Et toi, Invité, pour qui vas tu voter ? |
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