|
Informations et autre bazar |
|
Sujet: Concours n°25 - Espoir - Votes Lun 1 Aoû 2016 - 11:56 | |
| Concours n°25 Espoir Eh oui, voici les participations au concours d'écriture, pour lesquelles vous pouvez voter ! Elles arrivent avec une semaine de retard, et je m'excuse de ce léger contre-temps. Mais trève de disscution, car vous avez assez attendu, je crois. Pour ce concours, seulement deux personnes m'ont envoyé un texte. C'est peu, mais il faudra s'en contenter... Quoiqu'il en soit, ce sont de belles participations, et je remercie les deux membres qui les ont écrite. - Participation 1:
La toute première fois, c'était en 2001. J'avais huit ans. Bien entendu il y en avait eu d'autres avant, mais j'étais trop jeune pour en être conscient. Je regardais un dessin animé - seul Dieu sait lequel c'était. 11 septembre 2001. World Trade Center. Puis une vague de calme. La guerre faisait encore rage ailleurs, mais les médias n'en parlaient même pas. Je leur faisais confiance, je me disais que depuis l'horreur que j'avais vue a la télé, des mesures avaient été prises afin que plus rien de tel ne se reproduise. A un moment donné je ne regardais même plus les informations. Pour moi, l'horreur qui se répandait dans le monde était comme un frein à l'espoir qui animait ma jeunesse. Cependant, je me voilais la face. J'en étais conscient. Bien plus tard, mon intérêt pour la guerre s'est avéré un peu trop important. Il faut dire que mes parents et mon éducation y étaient pour quelque chose. Mais je ne m'étendrai pas là dessus. En conséquence j'étais au courant de tous les conflits du monde, mais égoïstement, j'espérais qu'ils demeureraient loin du continent Européen. Le choc fut donc d'autant plus important que je ne m'y serais jamais attendu. Ce jour là, toutes mes valeurs telles que la paix, la liberté, la sécurité volaient en miettes. Charlie Hebdo, 7 janvier 2015. Je connaissais très peu ce journal, puisqu'il n'était pas rédigé dans ma langue maternelle. Et pourtant. J'avais un horrible pressentiment, le pressentiment que ce n'était que le début. Je n'en ai pas dormi de la nuit. Paris, 13 novembre 2015. J'avais eu le temps d'espérer que mes pressentiments ne se concrétiseraient pas. Je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu me cacher comme j'avais pu le faire de nombreuses fois précédemment. Dès que j'ai entendu parler de cette nouvelle vague d'horreur, j'ai attrapé mon ordinateur et je me suis rué sur tous les sites d'informations que j'ai pu trouver. J'avais besoin de savoir où, quand, pourquoi, comment. La seule question à laquelle je ne trouvai aucune réponse fut le "pourquoi". J'étais obsédé par tout ça. J'en ai même fait des cauchemars. Comme celui où j'étais le type chargé de ramasser les cadavres au Bataclan. Mais je ne parvenais pas à me résigner. J'espérais. J'espérais qu'ils en avaient fait assez. 22 mars 2016. Celle que j'aime était en route vers Bruxelles lorsque les premières explosions ont eu lieu. Dès que j'ai su qu'elle était en sécurité, je n'ai plus du tout ressenti la même chose que pour Paris. En fait, je m'y attendais. Et cette fois, l'effet de surprise était totalement absent. Quant au choc, il n'avait plus la même intensité non plus. Je ne comprenais pas moi même pourquoi je ne faisais pas de cauchemars, pourquoi je ne ressentais plus cette envie de pleurer. Et puis l'évidence s'est présentée à moi. Je m'habituais. Je m'habituais à l'horreur. À l'insécurité. Aux morts, aux blessés. Et c'est me rendre compte de cela qui m'a le plus choqué. 14 juillet 2016. Voilà pourquoi. Voilà ce qu'ils veulent. Ils veulent que l'on perde espoir. Celui qui a fait cela n'était même pas un terroriste. Il est juste devenu fou. Lui aussi s'est habitué, à un point tel qu'il lui a paru normal de perpétuer les mêmes horreurs. Alors non, je ne m'y habituerai pas. Je continuerai d'espérer. Si l'espoir fait vivre, il peut très bien vaincre la mort.
- Participation 2:
Je m'appelle Kibo et j'ai 7 ans. Mon prénom n'est pas comme tout le monde, hein ? Mais je l'aime. Ma maman dit qu'il veut dire espoir. Quand je lui ai demandé ce que ça voulait dire elle m'a dit « l'espoir est une étoile qui ne cesse jamais de briller, peut-importe sa taille, peut-importe sa couleur, peut importe où elle est, l'espoir brille de toute ses forces, bien plus que n'importe quelle étoile, elle est bien plus forte que la tristesse, que la maladie, que tout tu comprends ? ». Alors tout les soirs, je regarde le ciel, et je cherche l'espoir. Tout le monde autour de moi parle de ça, papa, maman, ma grande sœur , mamie et papy, la maîtresse, Madame Olga. Madame Olga est un docteur, on va souvent le voir dans le grand hôpital. Elle a une blouse blanche et des stylos dans ses poches. Ils en parlent tout le temps alors, ils l'ont trouvé. Il ont trouvé l'étoile qui brille beaucoup, mais moi je la trouve pas. Monsieur Dessin, moi je l'appelle comme ça, dit que si j'y crois je vais la trouver, et qu'elle m'aidera à surmonter ce qui m'arrive. Pourtant, je n'ai rien. Je suis juste malade, tout les enfants tombent malades, ce n'est rien, je vais bien. Monsieur Dessin et Madame Olga disent que j'ai raison. Mais il disent aussi que, quand je serais plus grande, je serais peut-être plus malade que les autres. Alors, je devrais trouver l'étoile de l'espoir, pour qu'elle m'aide. Aujourd'hui, je m'appelle toujours Kibo. Et j'ai 16 ans. Chaque soirs, je regarde le ciel, je regarde mon étoile. Oui, je l'ai trouvée. Je l'ai cherché longtemps, j'ai dû scruter le ciel dans les nuits noires et claires, à travers les grandes baies vitrée de ma chambre d'hôpital . J'avais le temps, entre les visites des gentilles infirmières. Quand j'étais triste, elle ne brillait pas beaucoup, je sais qu'elle savait que je ne croyais plus en elle quand j'ai quitté ma maison, mon école, et ma famille. Mais comme maman m'a dit, « elle est bien plus forte que la tristesse, même que la maladie, que tout ». Je ne l'ai jamais oublié. Et maintenant, mon étoile brille comme un soleil.
Je vous laisse lire et même relire les textes (il y en a deux, donc vous pouvez bien les relire ) avant de voter pour votre préféré. Vous avez jusqu'au 7 août pour donner votre avis. Bien sûr, vous pouvez venir débattre et commenter les textes, ou même venir vomir votre amour pour l'auteur(e) à la suite de ce message ! Et toi, Invité quel est ton texte préféré ? |
|