Deux guerriers se font face. L'un va mourir, l'autre va vivre. Ils connaissent tous deux l'issue et savent bien qu'il n'existe pas d'autre choix. Les lames se dévoilent et ils se lancent un dernier regard avant la fin. Chacun va défendre ce qui lui est le plus cher au péril de sa vie. L'un s'élance, tentant d'"atteindre l'autre au flanc. Celui-ci comprend et les lames sonnent en se rencontrant. Chacun tente d'avoir le dessus mais leurs forces et leurs épées sont trop similaires pour le permettre.

« Il est dommage d'en arriver là. »

Le brun regarde l'autre sans comprendre le sens de sa phrase avant de tenter un coup de pied dans la jambe de son adversaire qui le fait tituber et lui permet ainsi d'enchaîner en le frappant au niveau du visage. L'autre réussir à ne pas perdre l'équilibre et essuie le sang. Et sers lèvres s'étirent étrangement.

« T'as pas changé, toujours aussi faible. »

Le poing se serre autour de l'épée. La moquerie est de trop. Il jauge quelques instants la haine qui le brûle. Aimerait-il le tuer ou le faire souffrir ? Le voyant penseur, son adversaire profite de l'occasion pour tenter un coup à la cuisse. Réagissant trop tard, le brun ne peut que dévier l'attaque et la chair laisse s'échapper le sang. Furieux, il repousse l'assaillant d'un coup de poing et lui taille le bras droit ce qui l'oblige à reculer de quelques pas.

Le sang brûlant tache l'herbe. Chacun souffre de sa blessure pendant que leurs regards s'entretuent. Un rire fou se fait entendre. L4ennemi se moque, il doit le trouver ridicule. Il n'a réussi qu'à le blesser au bras tandis que sa jambe a été tailadée. Et, sûr de sa victoire, l'adversaire s'avance lentement. Le brun prépare son prochain coup qui devra asbolument écourter le combat. La lame ennemie tranche l'air. Il avait prévu le coup. La mort attaque à la poitrine.

« Je ne suis pas faible. »

Victorieux, le brun observe son épée plantée dans la chair ensanglantée. Lentement, il se baisse au-dessus du corps. Il ne sait même pas si l'autre arrive encore à le voir distinctement. L'éclat de ses yeux a disparu. Par respect, il lui ferme les yeux avant de retirer son épée du cadavre encore chaud. À l'aide d'un morceau de tissu, il bande sa jambe blessée pour arrêter l'hémorragie. Et il lève ses yeux sombres vers le ciel.

« Mes frères, vous avez été vengés. Vous pouvez reposer en paix. »