Sujet: Concours n°7 ♦ Tentations - Votes jusqu'au 22/09/14 Lun 15 Sep 2014 - 7:12 | |
| Concours n°7 Tentations
Niaahaha. Coucou les Doudous. ♥ Le thème de ce concours était « Tentations ». Et je sais que la petite voix dans votre tête vous interdisait de participer, mais vous n'étiez pas obligé de l'écouter. Pour le concours d'écriture n°7, nous avons (seulement) 3 participations. Voici donc les textes. ♥ - Participation n°1 :
Dès qu’elle le vit, elle sut que ce serait lui. Le temps s’était comme figé, alors qu’elle le suivait du regard. Il était parfait. C’était décidé, ce serait lui. Le garçon qui changerait sa vie. Son destin allait en être bouleversé, maintenant qu’elle l’avait trouvé, elle en était convaincue. Elle l’avait choisi, elle l’avait sélectionné presque inconsciemment. Cela ne faisait pas de doute ; c’était lui. Le garçon. Le premier qu’elle tuerait.
Elle savait que c’était l’un des pires crimes que l’on pouvait commettre. Elle le savait parfaitement. Mais cette envie qu’elle ressentait, ce besoin qu’elle avait de voir son sang sur ses mains était plus fort que tout. Comme si une main invisible la poussait, la dirigeait dans une direction qui la priverait de tout ce pourquoi elle travaillait jusque maintenant. Elle voulait faire des études. Elle voulait devenir juriste. Elle voulait gagner sa vie honnêtement, partir en voyage, et même, pourquoi pas, fonder une famille. Mais ce garçon, elle voulait le tuer. Plus que tout.
Cette petite voix dans sa tête lui chuchotait de le faire, et elle n’avait pas la force de résister.
Il arrive que l’on soit tenté de faire quelque chose contre la volonté de notre entourage. Il arrive que l’on veuille enfreindre les règles, désobéir aux ordres, simplement parce qu’aller contre la volonté des autres nous tente. Il est communément admis que les règles sont faites pour être transgressées. La transgression la tentait.
Elle avait choisi de faire ce qu’il fallait pour écouter et réaliser ce que demandait cette petite voix dans sa tête. Elle avait élaboré l’esquisse d’un plan. Alors elle se rapprocha de ce garçon. Elle se lia d’amitié avec ce garçon. Elle devint la petite-amie de ce garçon. Puis elle le tua.
Il était venu chez elle, sur son invitation. Elle l’avait simplement poignardé à l’aide d’un couteau de cuisine. Puis elle avait retiré la lame de son corps, et l’avait regardé se vider de son sang. Elle voulait être sûre qu’il ne se releva pas. Elle jubilait. Elle triomphait. Et c’est à cet instant qu’elle dit adieu à son futur si prometteur. Elle qui avait cédé à la tentation, elle savait que sa faute était au-delà du réparable. Si tant est qu’elle considéra son acte comme une faute. Elle n’eut pas d’état d’âme, si ce n’est un léger pincement au cœur lorsqu’elle songea à tout ce qu’elle avait gâché simplement pour satisfaire ce murmure au creux de son oreille.
Elle le laissa là. Elle attrapa ses clés, monta dans sa voiture, et roula jusqu’en centre-ville. Il n’était pas encore trop tard. Elle gara son véhicule, puis descendit à pied jusqu’à trouver un café. Souriante, elle s’assit en terrasse, commanda une tisane, et ferma les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, elle le vit. Elle sut que c’était lui. Le garçon. Le second qu’elle tuerait.
- Participation n°2 :
Depuis que nos chemins se sont croisés, tu as toujours été là. Tu m'as toujours aimée, dès le premier regard. Tu m'as fait grandir, mûrir. Tu as fait de moi une autre, celle que je suis aujourd'hui. Ton seul objectif, c'était de me rendre ma joie de vivre. Et pour cela, il te fallait faire sauter le verrou de mon coeur.
Lorsque j'étais triste, tu me consolais à l'aide de tes douces paroles. Tu m'apaisais quand ĺe stress et la colère s'emparaient de moi. Tu me relevais à chaque fois que je m'effondrais. Et quand tout allait bien, tu étais là, et tu souriais. Tu riais avec moi, me poussant à oublier mes pensées obscures, mes craintes et mes souffrances.
Néanmoins, ma haine semblait persister. Pire encore : elle s'amplifiait. Plus tu me rendais heureuse, plus j'éprouvais de la haine envers les autres, ces gens... Ceux qui étaient incapables d'être aussi adorables que toi, ceux qui me donnaient envie de mourir, ou tout simplement de les tuer pour cesser de souffrir.
Ce jour-là, tout m'énervait. Tout m'était désagréable. Les gens m'irritaient. Plus que tout je désirais m'emparer d'un couteau, ou de me transformer en tigresse pour dévorer le monde. Sortir mes crocs, m'en servir pour égorger chaque être humain. Renifler leurs corps, et y planter lentement mes griffes afin de les déchiqueter violemment. J'aurais aimé poignarder le monde, le sourire aux lèvres, et mettre fin à tout. Ah... Mon envie était si forte.
Aujourd'hui, je me souviens. Et je regrette d'avoir retenu ma haine pendant si longtemps. Ce jour-là, j'ai flanché, j'ai cédé. La tentation avait pris le dessus. J'avais besoin de quelqu'un. Et toi, comme toujours, tu étais là pour moi.
« J'ai besoin d'un câlin... », avais-je tristement prononcé. Tu t'étais approché de moi et tu m'avais serré contre toi. Et, après m'avoir tendrement caressé les cheveux, tu avais répété plusieurs fois que tu m'aimais. Ensuite, tu m'avais amoureusement embrassée, aussi longtemps que possible pour m'empêcher de pleurer. Puis tout à coup, tu avais posé un genou à terre, la main sur le coeur...
Enfin, tu mourrus.
Ma lame avait traversé ton corps.
- Participation n°3 :
Ridicule. Oui, c'est ça. Je suis une vaste blague. Tu es une vaste blague. Ces sentiments sont une vaste blague. Enfin, si ceux-ci sont toujours présents. Parce que, dans cet instant présent, je ne ressens rien de plus que de l'amertume. De l'amertume et de la jalousie. Et de la haine. Oui, de la haine. Les conversations futiles et superficielles volent au dessus de ma tête comme si cette haine créait une bulle protectrice. D'habitude, ce genre de brouhaha créé des maux de têtes, des migraines. Migraines dont mot scientifique est céphalées. Mot se basant sur le mot grec κεφαλή. Donnée que j'ai pu utiliser en cours de grec dernier, cours où tu étais là. Et voilà. Le sujet c'est de nouveau toi.
Je voudrais pouvoir m'endormir, m'endormir et ne plus jamais me réveiller. Les poètes appellent cela le sommeil éternel, je crois. Je ne veux plus jamais ouvrir les yeux. Plus jamais. Parce qu'ouvrir les yeux signifierait que je vais devoir me lever, me lever pour aller au prochain cours. Dans ce prochain cours en question, je devrais être dans la même salle que toi.
Tiens, on dirait que cette blague de sentiments est de nouveau là. Ridicule. Ridicule. Ridicule. Je voudrais pouvoir m'enfuir, m'enfuir dans un autre monde, un monde dans lequel tu n'existerais pas, un monde paisible. Et je la sens, cette tentation, à chaque fois que j'attends que le feu devienne vert. Les voitures sont rapides, ici. Il suffirait de faire un pas en avant au mauvais moment. Je sais qu'il ne faut pas penser ça. Je le sais. Tu sais, cette tentation, cette envie de m'enfuir parce que la vie est juste trop lourde à porter, insupportable, elle est pas nouvelle. Mais je croyais qu'elle était partie. Vraiment. Au fond, ce n'est peut être pas seulement de ta faute. Mais tu y contribues fortement.
Ce qui est le plus drôle, c'est que tu n'en sais rien, rien de rien. Mais, tu sais, au fond de moi, j'ai su que ta présence allait m'agacer dès la première fois que je t'ai vu. Toi, le seul qui avait pris les deux mêmes options que moi. Tu avais cet air qui est juste insupportable. Et puis, tu te souviens? Quand tu t'es présenté à moi et que j'ai murmuré enchantée tellement bas que je doute que tu l'aies entendu, cet enchantée pour lequel j'avais usé beaucoup de courage.
Et puis, quand ton amie, Louise a accouru, criant mon nom j'ai eu du mal à le croire. Parce que, Louise, c'est ce genre de fille éblouissante, respirant l'intelligence que toute fille n'étant pas trop jalouse d'elle, voulait avoir comme amie. Elle m'a demandé si j'avais internet sur mon portable, je répondis négativement puisque je n'ai même pas de portable. Elle vit mes feuilles de français que j'avais sorties et me proposa de faire les devoirs de français avec vous. J'acceptais et je me dirigeais vers la petite table que vous aviez prise. Tu m'adressas la parole. Tu me fis un compliment sur mon t-shirt gryffondor. Puis Louise revint.
Nous fîmes nos devoirs de français, enfin le plan, et je ne pus arrêter de m'émerveiller sur votre intelligence, la tienne surtout. Puis ça m'agaçait. Parce que s'émerveiller sur l'intelligence de quelqu'un qu'on ne connaît pas bien et qui nous a fait un compliment sur un t-shirt qu'on adore trop trop c'est vraiment agaçant. Parce que le lendemain, lorsque tu me demandas d'un ton anodin si on s'asseyait l'un à côté de l'autre en latin je sentis un bonheur bien trop grand à mon goût m'envahir. Fait est que, pendant cette heure, aucune note fut prise. Fait est que, je pense, avoir été rouge pendant toute cette heure de cours. Fait est que c'est à partir de ce moment qu'à chaque fois que je te voyais je me sentais ridicule, maladroite et stupide. Parce que c'est le cas.
Et c'est toi qui a fait revivre cette tentation. Parce que chaque fois que je pense que je vais te revoir, je me sens faible. Parfois heureuse. Parfois haineuse. Parfois détruite. C'est de ta faute. Oui, c'est à cause de toi qu'en voyant une voiture me dépasser je lui reproche mentalement de ne pas avoir été plus rapide.
Il parait que l'amour et la haine sont des sentiments très reliés. Si c'est le cas, je t'aime. Parce que cette haine qui m'anime à chaque fois que je pense aux effets que ta présence seule, que ton rire, que ta voix, tes mouvements produisent en moi est forte, tellement forte qu'elle fait mal. Parfois. Souvent. Mais je pense que, plus encore que je te hais toi, je hais cette tentation que tu crées en moi. Cette tentation de fuir la souffrance. Cette tentation lâche qui me décrit si bien.
Pensez à voter avant qu'il ne soit trop tard, et n'hésitez pas à donner votre avis. Vos critiques seront les bienvenues. Vous avez exactement une semaine pour voter. Et toi, Invité, quel est ton texte préféré ? |
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