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 [FICTION] ♦ La ville enfermée.

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MessageSujet: [FICTION] ♦ La ville enfermée.   [FICTION] ♦ La ville enfermée. EmptySam 21 Déc 2013 - 1:39

Youpi tralala bonjooouuur. waouh

Après avoir passé quelque temps à regarder les créations de tout le monde (sans poster de commentaires parce que je suis très vilaine, et surtout parce que je ne sais pas dire autre chose que "j'aime bien" quand ça me plait), j'ai eu envie de poster ici une histoire que j'ai écrite pour un concours dont le thème est "Noël". J'ai fini de l'écrire ce matin, à 1h30, parce qu'elle est à rendre aujourd'hui dernier délai. Donc la fin est un peu fouillis caca-boudin, vous m'en excuserez.
Ensuite que dire. Ce n'est pas particulièrement bien écrit, et je ne peux pas dire que j'en suis "fière", mais j'aimais bien l'idée de base. waouh

Je ne sais pas si je dois faire un résumé ou pas. Mais je suis nulle en résumé, donc on va dire que je n'en ferai pas. Au pire, je pourrais toujours vous pondre un résumé vite-fait ensuite. hihi

Mais assez blablaté. C'EST L'HEURE DU D-D-D-DUEL DE POSTER.






Il était une fois, une ville qui s’appelait Vulkia. Cette ville était enfermée sous une coupole de verre depuis très longtemps. C’était fragile, mais personne ne cherchait à sortir, non, personne ne cherchait à sortir. Ils avaient tous choisi de vivre ici. Dans cette ville, tout était automatisé, tout était réglé, comme du papier à musique. Pas de surprises. A Vulkia, tout est rangé en cercles concentriques. En périphérie, il y a les quartiers les moins aisés. Puis il y a la classe moyenne. Puis la bourgeoisie. Et au milieu de la ville se dresse une colline. En haut de cette colline se dresse un manoir. Dans ce manoir vit une famille. Et dans cette famille, il y a une princesse. Cette princesse a un rêve, un rêve qu’elle voudrait vivre pour de vrai.

« Bonjour à tous, et joyeux mois de décembre. Ce mois étant un mois de fête, l’évènement spécial météo est mis en place. Il neigera tous les jours. En cas de soucis, veuillez contacter l’administrateur général de votre quartier ! En vous souhaitant une bonne journée. »

Bonjour, princesse, bonjour. La neige a commencé à tomber. Une neige synthétique, douce au toucher, qui se désagrège après cinq minutes de vie. Mais elle ne fond pas, non, elle ne le pourrait pas. Cette neige n’est pas constituée d’eau ; c’est une toute nouvelle matière, mise au point par les scientifiques il y a quelques années. En cela, elle plait aux citoyens de Vulkia. Bien sûr, en dehors de la ville, la vraie neige existe toujours. Mais personne ne l’a jamais touchée. Tout le monde sait que c’est de l’eau, que c’est froid, oui, tout le monde le sait, parce qu’ils l’ont lu dans les livres. Jamais un habitant de Vulkia n’a touché de neige, et c’est bien malheureux.

C’est le rêve de notre princesse, toucher la neige. Mais elle sait qu’à moins de briser le dôme, c’est une chose impossible, bien trop hors de portée. Alors parfois, en y pensant allongée dans son grand lit aux draps de satin, elle a envie de pleurer. Pourquoi ce rêve est-il le sien ? Pourquoi la rend-t-il si triste ? Oh, si seulement elle pouvait oublier ce rêve pour se consacrer à une autre chimère, plus accessible, elle le ferait. Mais effacer la mémoire de quelqu’un est un crime, tout le monde sait cela, tout le monde.

Mais ce que la princesse ne sait pas, c’est qu’il y a une personne qui donnerait tout pour exaucer son rêve. Le matin, quand la princesse quitte son manoir pour rejoindre le lycée, elle passe par les rues coquettes de la ville, salue les voisins toujours de bonne humeur et arrive toute souriante jusqu’à sa classe, Théodore rase les murs, évite les regards et ne se sent en sécurité qu’une fois installé en classe. Théodore vit en périphérie, tout près des limites du dôme. Il vit dans les mauvais quartiers. Lila vit dans le manoir, elle est la princesse que tout le monde aime. Et ces deux-là sont voisins de classe.

Ils s’entendent bien. Mais ils ne sont pas vraiment amis. C’est leur point de vue. Ils discutent régulièrement, de façon posée, quand ils ont des travaux en binôme, mais il leur arrive également de papoter en dehors de ces travaux. Ah, la princesse a tellement d’amis, tellement d’admirateurs, qu’elle ne voit pas la seule personne qui s’intéresse réellement à elle. Si elle racontait ce qui lui tient tant à cœur à ceux qui s’apparentent à sa cour, ils auraient un regard triste et lui diraient de s’accrocher à son rêve. Théodore remuerait ciel et terre, s’il savait.

Mais il se doute tout de même de quelque chose. Ils sont voisins de classe depuis la petite école, alors Théodore a bien remarqué qu’à chaque fois que Décembre vient, elle a l’air de plus en plus absente. Elle dessine sur ses cahiers. Elle esquisse des croquis de flocons de neige, comme ceux que l’on voit dans les manuels d’histoire, dans la partie réservée aux saisons. Quand on lui adresse la parole, elle reste évasive. Il aimerait beaucoup savoir ce qui occupe ses pensées à ce moment précis.

Alors aujourd’hui, c’est décidé, il va le lui demander. Il ne sait pas comment, mais il le fera. Ils arrivent tous deux à peu près en même temps, se saluent, filent accrocher leur manteau sur leur crochet attitré au fond de la classe avant de prendre place. Ils sortent leurs affaires. Aujourd’hui, ils commenceront les cours avec une heure de mathématiques. Avant que le professeur n’arrive, une conversation légère s’installe entre eux. Qu’as-tu fait hier soir ? Les devoirs de français étaient compliqués, n’est-ce pas ? Tu as vu la neige ce matin ? A cette dernière question, comme Théodore s’y attendait, Lila ne répondit pas. Le professeur entre. Le cours se déroule presque normalement. Lila dessine sur son cahier. Théodore prend des notes. Puis les devoirs sont notés au tableau. Cette fois-ci, ce sera un devoir commun à l’histoire et aux mathématiques. Un exposé sur un grand mathématicien de leur choix. Un exposé par groupe de deux. Comme d’habitude, Théodore et Lila sont feront équipe.

Une fois les cours terminés, ils se rendent à la bibliothèque. Ils préfèrent s’y prendre en avance. Oh ils ne sont pas amis, non, ils ne sont que de simples camarades de classe. Même si du point de vue des autres élèves, ils étaient plus que ça, sans doute parce qu’ils passaient beaucoup de temps ensemble. Ils s’installent à une table et commencent à passer en revue les noms des mathématiciens. Ils choisissent de faire leur exposé sur Thalès. C’est un peu cliché, mais ce n’est pas grave.

« Tu savais que Thalès passait son temps à regarder le ciel, même en marchant ?
- Ah oui ?
- Oui, c’est écrit ici. »

Ils continuent de prendre des notes. Parfois, Lila lève les yeux vers la fenêtre. La fausse neige continue de tomber, elle continuera jusqu’à la fin de l’évènement. La princesse soupire. Théodore hausse les sourcils et la regarde. Vraiment, il aimerait savoir à quoi elle pense.

« … Je voudrais voir de la vraie neige. Pourquoi ce n’est pas possible ? »

Surpris, Théodore fit les gros yeux. Etait-ce une phrase lancée comme ça, au hasard ? Ou s’agissait-il de ce qui occupait son esprit à chaque hiver ? Il garda le silence. Il avait un indice quant à la démarche à suivre. Elle voulait de la neige, la vraie ? Très bien, il allait lui en trouver. Il échafaudait le plan parfait pour en dénicher. Ou plutôt, il essayait. Si bien qu’entre Lila qui rivait son regard à la fenêtre, et Théodore qui ne prenait même plus de notes, leur exposé était au point mort. Plus personne ne travaillait réellement. C’est pour cette raison que, comme si un accord tacite avait été passé, ils rangèrent leurs affaires simultanément. Ils se saluèrent avant de repartir chacun de leur côté. Lila vers sa grande demeure où elle vit seule avec ses parents, et Théodore vers sa petite maison où il vit seul avec ses cinq frères et sœurs.

Cette nuit, pendant que la princesse s’endormira, le cœur lourd, Théodore prendra une des bicyclettes en libre accès de la ville et fera le tour du dôme. Il recherche une fissure, une faille, un endroit où, à défaut de pouvoir sortir, on peut passer un bras dans la brèche. Comme ça, il pourra récupérer un peu de neige dans un verre. Ah, mais rien à faire, il n’en trouve pas. Et le lendemain matin, il est fatigué. Mais qu’importe, il répètera son manège chaque nuit, il traquera la moindre faiblesse dans le verre pour récupérer cette neige.

« Bonjour à tous, et joyeux mois de décembre. Nous vous informons ce matin que le quartier A-5 est verrouillé. Un accident de circulation ayant eu lieu hier soir, pour votre sécurité, vous ne pouvez pas accéder à ce quartier. Ses habitants ont été évacués et répartis dans les autres quartiers avant la réhabilitation du leur. »

Bonjour, princesse. Voilà une bien triste nouvelle, ne trouvez-vous pas ? Mais au moins, personne n’est mort. Aujourd’hui, vous pourrez donc encore une fois mener une journée morne, le regard tourné vers le ciel. Ah, prenez garde, vous pourriez tomber. Que ferait votre ville, s’il arrivait du mal à sa princesse ?

Après les cours, Théodore et Lila se rendent à nouveau à la bibliothèque. Mais ni l’un ni l’autre ne peut rester concentrer. Sans qu’ils le sachent, ils pensent presque à la même chose. Une fois la séance terminée, ils partent à nouveau chacun de leur côté. Cette nuit, Théodore l’a décidé, il ira dans le secteur A-5. Ce quartier est situé en bordure du mur de verre. C’est donc plein d’espoir qu’il passa auprès des policiers sans se faire remarquer, puis qu’il pédala comme si sa vie en dépendait pour atteindre la coupole. Le verre était tagué. Et quelque peu endommagé. Les quartiers A sont les pires. Mais Théodore était satisfait d’y être venu : une infime trace d’impact était visible sur la surface polie du dôme. Jetant un coup d’œil discret aux caméras, Théodore se félicita d’avoir mis une cagoule. Il ramassa la pelle qui était par terre. Elle était probablement à l’origine de l’impact déjà présent. Théodore entreprit de frapper la vitre, plus fort. Les policiers ne viendraient pas, ils craignent trop le quartier A. Ils croiront à un règlement de compte.

Le lendemain soir, la scène se répéta. Et toutes les nuits qui suivirent également. Théodore était de plus en plus fatigué. Mais il persistait. Un jour, il finit par y arriver. Le trou était creusé. Il pouvait passer la main au dehors. Un vent frais s’engouffrait par la niche qu’il avait créée. Ravi, il se mit à sourire. Mais son sourire s’évanouit lorsqu’il se souvint qu’en dehors de Vulkia, il ne neige pas tous les jours. Il n’y a pas d’évènement spécial météo. Ses épaules se voûtent. Il décide de rentrer chez lui, récupérer un peu.

Au matin, lorsqu’il sortit de chez lui pour se rendre au lycée, Lila était là. La mine triste, elle l’attendait. Quand elle le vit arriver, elle fronça les sourcils.

« Tu as décidé de ne plus dormir la nuit ? »

Théodore fut surpris, oui, il ne s’attendait pas à la voir ici. Si cela lui faisait plaisir de la voir s’inquiéter pour lui, il s’alarma également de sa présence dans les parages. La princesse n’était pas censée trainer dans un endroit pareil. Ce n’était pas sûr. Il pinça les lèvres.

« Tu n’aurais pas dû venir. »

Lila haussa le menton, d’un air de défi. Personne ne lui dit ce qu’elle doit faire, non, personne. Elle était ici si elle le souhaitait, c’est bien simple. Et s’il lui disait de partir, et bien il en subirait les conséquences.

« Tu dois me prévenir, la prochaine fois. »

La princesse plissa les yeux. Cette ville était la sienne, pourquoi devait-elle écouter ce garçon ? Parce qu’il s’inquiétait pour elle ? Oh non, c’est bien trop facile ! Néanmoins, elle acquiesça sèchement, plus pour mettre fin à la discussion que pour marquer son accord. Elle sortit quelque chose de sa poche et attrapa Théodore par le poignet. Elle ouvrit sa main, tout en faisant mine de ne pas remarquer qu’il rougissait. Elle plaça une plaquette de médicaments dans sa paume.

« Ça, c’est si tu n’arrives pas à dormir. Ils agissent comme des somnifères, et ils aident à réparer le sommeil. Si tu ne les prends pas, je te jette par la fenêtre, en classe. »

Il la remercia. Elle lui tourna le dos avant de se mettre en marche. Jamais elle ne lui dirait qu’elle avait acheté ces cachets exprès pour lui, à la pharmacie. S’il lui posait la question, elle répondrait qu’elle en avait en trop chez elle, voilà tout. Il n’avait pas besoin de savoir.

Théodore la rattrapa et se mit à son niveau. Il fallait que tout le monde voie qu’il était avec elle. Peut-être que ça les dissuaderait. Ah, son quartier n’est pas tranquille, non. Il est plus sûr que le quartier A, mais ce n’est pas encore ça. Comment avait-elle fait pour venir jusqu’ici sans se faire aborder par des gens louches ? Peut-être avait-elle demandé à ce qu’on la dépose ? Ou alors cachait-elle un don insoupçonné pour l’auto-défense ?

Ils traversèrent le marché noir. Ils étaient légèrement en retard, et ce chemin était plus rapide. Théodore venait rarement dans cette rue. Lila était stupéfaite et émerveillée. Elle ne savait quel rayon regarder. Quand ils passèrent devant le stand de vente d’organes, toutefois, Théodore lui attrapa le bras et serra si fort que l’attention de la jeune fille fut détournée. Il laissa échapper un soupir, conscient d’avoir frôlé la catastrophe. Lila ne comprenait pas, mais elle haussa les épaules avant de poursuivre sa route comme si rien ne s’était passé.

Ce jour-là, après les cours, ils n’allèrent pas à la bibliothèque. Lila prétexta quelque chose d’urgent à faire, alors Théodore en profita pour rentrer chez lui et s’affaler dans son lit pour se reposer, en attendant que le reste de la famille ne rentre à la maison. Il dormit un peu plus de trois heures. Puis, au réveil, il décida de retourner au marché noir. C’est vrai qu’on y voit un tas de choses, de jour, mais la nuit il y a encore plus de possibilités. Alors il attendit encore un peu.

Il s’y rendit à pied. Il lui fallut congédier les dealers un peu trop insistants avant d’arriver à bon port. Là, on lui fit une foule d’offres sur un tas de choses que l’on ne trouve pas d’ordinaire. Mais Théodore avait une idée bien précise en tête. Il voulait de la neige. L’air désintéressé, il fit le tour des marchandises avant de parvenir devant un tout petit stand, coincé entre deux étals. La vieille dame qui se trouvait assise là le regarda d’un œil mauvais.

« Tu veux quelque chose, gamin ? »

Théodore aurait tourné les talons, s’il n’y avait pas cette espèce de congélateur derrière la femme âgée. Curieux, il s’enquit de savoir ce qu’elle faisait avec ça. La réponse était simple : elle fabriquait elle-même de la neige. Elle lui proposa d’en acheter, forcément à un prix exorbitant, raison pour laquelle Théodore refusa sa proposition. En plus, ce n’était pas de la vraie neige. Découragé, il retourna chercher un vélo, et roula jusqu’à son petit trou dans le verre. Il décida que dorénavant, il irait toutes les nuits pour attendre la neige.

« Tu ne devrais pas faire ça. »

Théodore sursauta. La princesse venait de ranger sa bicyclette auprès de la sienne. Elle s’installa à côté de lui et ne dit plus rien. Elle attendait, sans qu’aucun des deux de dise quoique ce soit. Au final, ce fut elle qui reprit la parole.

« Les caméras, elles marchent. Je t’ai surveillé, désolée. Mais tu ne peux pas décider de quitter le dôme comme ça. Tu ne peux pas le casser pour aller vivre dehors. »

Tout n’était qu’une sorte de quiproquo. Théodore n’avait jamais voulu vivre dehors. Il ne voulait que de la neige, mais il ne pouvait pas le lui dire. Il aurait eu l’ai trop étrange, à ses yeux, bien trop étrange… Il se résigna à garder le silence, adossé contre le verre. Aucun d’eux ne prit plus la parole. Vers quatre heures du matin, chacun retourna chez soi. Et le lendemain, ils se retrouvèrent au lycée. Passèrent une journée normale. Travaillèrent à la bibliothèque après les cours. Puis ils rentrèrent chez eux.

Nous étions alors le vingtième jour du mois de décembre.

Théodore continuait d’aller là où il avait fracassé la vitre, mais Lila ne vint plus. Sans doute n’était-elle venue qu’à cause de la fois où il avait brisé le verre. Maintenant qu’il n’agissait plus contre la coupole, peut-être n’était-il plus considéré comme étant susceptible de s’échapper. Cela jouait en sa faveur, se disait-il. Théodore continuait d’avoir de gigantesques cernes sous les yeux, il continuait ses demi-nuits près du petit creux. Et il était déçu. Pourquoi fallait-il qu’à chaque fois qu’il vienne, il ne neige pas ?

Le lendemain, nous étions le vingt-quatrième jour de décembre, la princesse grimaçait. Oh, Théodore savait pourquoi, c’était la même chose tous les ans. Elle devait assister à un dîner en compagnie de toute sa famille, le soir du réveillon de Noël. Autrement dit, ce soir. Autant dire que cela ne la ravissait pas. Comme il savait qu’elle était alors d’humeur exécrable, Théodore ne pipa mot. Dans sa tête, il maudissait la neige qui ne venait toujours pas. Il ne lui restait que sept jours avant la mise à jour mensuelle de la coupole. Tous les mois, le dernier jour, des équipes de surveillance faisaient le tour de la coupole pour repérer les endroits endommagés et les fortifier. La niche à neige de Théodore disparaitrait.

Et cette nuit-là, la nuit du réveillon, il neigea. Il était à son poste, oui, si bien qu’il put recueillir dans sa main assez de neige pour en faire une boule. Surexcité, heureux d’avoir enfin achevé sa mission, il se jeta sur son vélo et pédala de toutes ses forces jusqu’au manoir. Il savait que la princesse était en réunion familiale, mais c’était à ses yeux très important. Théodore était déséquilibré. Il ne pouvait utiliser qu’une main pour diriger son véhicule, l’autre tenant fermement la boule de neige qui fondait de façon inexorable.

Lorsqu’il arriva, essoufflé, il bondit sur la sonnette. Les claquements de pas se firent entendre, et la princesse lui ouvrit en personne. Elle eut d’abord l’air étonnée. Puis son visage prit une expression interloqué quand Théodore lui tendit sa main. En coupe. Remplie d’eau. La neige avait fondu. De frustration, Théodore se laissa tomber sur les dalles du perron du manoir. Silencieusement, Lila vint s’asseoir à ses côtés et lui intima de raconter. C’est ce qu’il fit. Elle ne prononça pas une parole tout le long de son récit. Quand il eut terminé, elle se jeta dans ses bras, le remercia un nombre incalculable de fois, et se mit même à bégayer. Le masque de la princesse était tombé.

Au bout d’un moment, elle se releva, pleine d’espoir. Peut-être que la neige tombait encore ? Elle se hâta vers la bicyclette, quand un bruit d’explosion se fit entendre. Sans attendre la moindre réaction de la part de Lila, Théodore lui attrapa le coude et la tira à l’intérieur. Oui, par la même occasion, il s’était invité chez elle. Bien malgré lui. Ils attendirent sagement que l’écran d’annonces, présent dans tous les foyers, daigne s’allumer. Quand il le fit, l’image n’était pas nette, le son était déréglé. Il y avait définitivement quelque chose qui clochait. Puis un vacarme incroyable se fit entendre. Tous les adultes dans la salle de réception se mirent à hurler. Le sol tremblait à intervalles régulières, comme s’il s’agissait de spasmes. Ce fut le chaos pendant environ cinq minutes. Puis ils ressortirent. Et aussitôt, un froid mordant se fit sentir. La neige tombait. De la vraie neige. Une fine pellicule en recouvrait déjà tous les gravats, toutes les ruines. Le manoir seul avait vraiment tenu le coup.

Le dôme était tombé. Abasourdis, quelques citoyens de Vulkia sortaient peu à peu des bunkers mis à disposition dans chaque quartier. Il y avait beaucoup de blessés mais, fort heureusement, on ne dénombra aucun mort. En réalité, tous avaient le regard tourné vers le ciel. Ils étaient émerveillés.

Il fut décidé qu’un vote aurait bientôt lieu. Tout le monde participerait, adultes et enfants mélangés. Le vote décidera si oui ou non il faut reconstruire un dôme.

La majorité vota non, bien entendu.

Etrangement, la vie reprit son cours, petit à petit. Comme s’ils avaient toujours vécu dehors, les gens s’habituaient. Ils s’habillaient plus chaudement, partageaient ce qu’ils récoltaient (notamment des choux, ce sont des légumes d’hiver), et s’hébergeaient les uns les autres. Il ne fallait pas oublier que nombreux étaient ceux ayant perdu un foyer dans ce qu’on appela plus tard la catastrophe du 24 décembre. Mais tous avaient trouvé autre chose. Un vide était comblé.

Théodore et Lila n’étaient plus séparés par ces cercles concentriques que l’on appelait quartiers. Ils ne se sont jamais mieux entendus que maintenant. Comme avant, Théodore ferait tout pour la princesse, et si celle-ci l’a bien compris, elle n’en abuse pas.

Et que voulez-vous que je vous dise d’autre ? Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ? Ça, c’est encore à eux de le décider.
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MessageSujet: Re: [FICTION] ♦ La ville enfermée.   [FICTION] ♦ La ville enfermée. EmptyDim 22 Déc 2013 - 15:44

Je t'avoue qu'à certains moments je n'ai lu qu'un mot sur quatre. Mais ça, c'est parce que je suis une grosse flemmarde.
Sinon j'ai bien aimé ton histoire, et puis moi aussi j'aime la neige. <3
Rien d'autre à dire.

Edit : Je... J'ai tutoyé EMP. mer...
Elzira
Elzira

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Depuis le : 23/07/2013 , j'ai fait gagner  : 0 points ce mois-ci à la faction : Riddle, la faction la plus drôle du moooonde, en jouant : 26437 fois sur Epicarena : . Verte depuis ce jour et pour toujours. ♥️
[FICTION] ♦ La ville enfermée. E7f014f0f6932bbae75989b6467986c9f161aefc_128


Mes médailles : : Gagnante Event n°1 . : Meilleur Joueur - Août 2013 . : Meilleur Riddle - Août 2013 . : Meilleur Riddle - Septembre 2013 . : Meilleur Joueur - Octobre 2013 . : Meilleur Riddle - Octobre 2013 . : Meilleure Riddle - Février 2014 . : Meilleure Joueuse - Février 2014 . : Meilleure Riddle - Mars 2014 . : Meilleure Riddle - Avril 2014 . : Meilleure Riddle - Mai 2014 . : Meilleure Joueuse - Avril 2014 . : Meilleure Riddle - Juillet 2018 . : Polyvalente - Juin 2014 . : Meilleure Riddle - Août 2018 Meilleure Joueuse - Août 2018 Meilleure Riddle - Septembre 2018 Meilleure Riddle - Avril 2019
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MessageSujet: Re: [FICTION] ♦ La ville enfermée.   [FICTION] ♦ La ville enfermée. EmptySam 12 Avr 2014 - 13:54

Pupu tu es une artiste géniale :**:



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Merci Drill' pour la signa   [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Psst, Invité, tu es fantastique [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]  
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