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 [Vladimir Nabokov] ♦ Lolita

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MessageSujet: [Vladimir Nabokov] ♦ Lolita   [Vladimir Nabokov] ♦ Lolita EmptyMer 13 Nov 2013 - 20:10

B'soir à vous ! ♥

La section bouquinerie m'a l'air un peu vide vide, du coup je me suis dit que j'allais ouvrir un p'tit sujet à propos d'un bouquin que j'ai grandement apprécié, Lolita.

Avant de commencer mon blablatage, je préfère vous mettre en garde puisque le sujet de ce bouquin peut être assez mal vu ou mal compris. Bref, si vous vous estimez un peu jeune je vous déconseille de poursuivre, j'ai estimé que je pouvais aborder ce livre, puisqu'il s'agit d'un livre (et rassurez-vous, ce n'est pas un livre cochon ou je-ne-sais-quoi) et que bien qu'il y ait des approches pouvant paraître choquantes, cela reste une oeuvre littéraire, à l'image d'autres grands auteurs.

Comme les résumés que l'on peut dénicher sur le web ne sont pas du genre engageant (ils ne présentent pas le bon côté du livre, son écriture fabuleuse par exemple), au lieu de vous mettre un gros pavé de résumé je ne vais que vous fournir quelques phrases et des citations. Cela met bien plus en bouche que des résumés peu alléchants. 8D

Résumé a écrit:
Le livre se présente comme la longue confession d'Humbert Humbert, rédigée en prison avant son procès pour meurtre. Il traite de la relation qu'ont eue ledit Humbert et la fille de sa logeuse, Dolores.
Ça ne met pas vraiment en haleine, n'est-ce pas ?
Pour changer cela, voici quelques citations bien sélectionnées :

Nabokov a écrit:
Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.
Nabokov a écrit:
Il me souvient, la toute première fois que je la vis jouer, d'avoir été submergé par un spasme presque douloureux de réplétion esthétique. Ma Lolita, en amorçant l'essor ample et ductile du cycle de son service, avait une façon inimitable de lever son genou gauche légèrement plié et, pendant une seconde, l'on voyait naître et flotter dans le soleil la trame d'équilibre vital que formaient le bout de ce pied pointé, cette aisselle pure, ce bras poli et brun, sa raquette levée haut en arrière - et elle souriait, les dents étincelantes, au petit globe suspendu dans le ciel, au zénith de ce cosmos puissant et délicat qu'elle avait créé à seule fin de l'abattre d'un coup bref et retentissant de son fléau d'or.
Nabokov a écrit:
"Tu sais ce qu'il y a de si affreux quand on meurt, c'est que l'on est complétement seul" et tandis que mes genoux d'automates allaient et venaient je pris soudain conscience que je ne savais absolument rien des pensées de ma doucette et que derrière ses affreux clichés juvéniles, il y avait peut-être en elle un jardin et un crépuscule, et la porte d'un palais - des régions sombres et adorables dont l'accès m'était totalement et lucidement interdit, avec mes haillons souillés et mes misérables convulsions (...).
Alors, Lolita, c'est une oeuvre (oui, une oeuvre !) qui a pu choquer, qui pourrait choquer certains et certaines, mais que j'ai personnellement dévoré et beaucoup aimé. Au-delà d'une histoire légèrement scandaleuse mais obsédante, c'est le style de Nabokov qui m'a ravie, bien que mêlant parfois le familier au soutenu, sa maîtrise de la langue est tout simplement absolue, envoutante. Je comprends ceux et celles que ce livre a choqués, après tout c'est en quelques sortes un sujet "tabou", mais d'une finesse exceptionnelle. C'est également un intéressant sujet d'étude psychiatrique, pour ceux que cela intéresserait plus. 8D

En conclusion, je pense que l'histoire peut choquer par son audace (si je me permets d'aborder ce bouquin, c'est justement parce que c'est un bouquin), mais que le style d'écriture vaut le détour. J'ai dévoré le roman, malgré le sujet dont il traite. Et la fin est triste, j'aime les fins tristes.. **

Pour vous faire une idée véritable, le mieux est que vous lisiez Lolita, si vous savez apprécier les belles oeuvres et que vous êtes bon lecteur (ou bonne lectrice).

J'espère que mon speech vous aura un peu éclairé sur Lolita et vous aura peut-être donné l'envie de le lire.

Si vous l'avez déjà lu ou avez des questions ou réactions, n'hésitez pas, ne laissez pas mon petit sujet à l'abandon tout seul. 8D

Bisous !
 

[Vladimir Nabokov] ♦ Lolita

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